déposé par Chloé SAGASPE, Corine FAUGERON, Alice TIMSIT, Fatoumata KONÉ et les élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris (GEP)
Exposé des motifs
S’alimenter ne représente pas simplement l’action de se nourrir afin de répondre à un besoin biologique et physiologique d’apport en énergie. Manger pour satisfaire ses besoins nutritionnels, ou par faim, se positionne même en queue de peloton des raisons pour lesquelles nous mangeons. En effet, aujourd’hui manger est davantage devenu un acte social, un acte de satisfaction, une habitude, une tradition, un acte de plaisir. Nous mangeons d’abord parce que la nourriture est “bonne”, “esthétique”, souvent dans le cadre d’un moment de partage.
Épices, aromates, cuisine cuite, crue, assaisonnée, colorée, et surtout goûtue. Ce sont autant d’éléments auxquels nous sommes sensibles lorsque nous mangeons, et qui suscitent l’appétit.
Souvent jugée “insipide”, “mauvaise”, “peu équilibrée”, “trop industrielle”, la nourriture à la cantine peine à se réinventer pour devenir savoureuse.
Pourtant la cantine, en particulier la cantine scolaire est un lieu d’apprentissage de comment mieux manger. C’est un lieu où l’on apprend aussi à ne pas gaspiller. Et par-dessus tout, c’est un lieu où l’on construit sa santé : pour un certain nombre d’enfants, le repas à la cantine est le seul repas équilibré de la journée. Il est donc de la responsabilité des restaurateurs d’en faire un moment apprécié par les convives.
Le présent amendement vise à mettre en place des formations destinées aux restaurateurs, aux personnes composant les menus et concevant les recettes, afin de les sensibiliser à l’importance de manger des produits équilibrés, en quantité suffisante, et avant tout savoureux.
Il est particulièrement instructif à cet égard de visionner le mini-documentaire Arte “Pourquoi manger ce qu’on mange ?” qui présente les différentes composantes de nos habitudes et réflexes alimentaires, l’impact des produits sur- et ultra-transformés sur notre santé et qui invite à repenser notre façon de manger pour mieux nous alimenter.
Aussi, sur proposition de Chloé SAGASPE, Corine FAUGERON, Alice TIMSIT, Fatoumata KONÉ et des élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris, la délibération 2022 DEVE 21 est ainsi amendée :
L’article 1 est remplacé par les alinéas suivants :
“Article 1 : le Plan alimentation durable de la Ville de Paris pour la période 2022-2027 est adopté sous réserve qu’il soit ainsi amendé :
- Au DÉFI 9 : Des équipes formées et impliquées, après les termes :
“(nutrition, lutte contre l’obésité…)”,
sont ajoutés les termes :
“ et seront formés à la conception de recettes et de menus savoureux et appréciés des convives”
- A la FICHE ACTION 17, après les termes
“commerces équitable,”
sont ajoutés les termes :
“ qualité nutritionnelle, recettes savoureuses, “ “
