Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Plan Alimentation durable (2/2)

Monsieur le Maire, chèr.e.s collègues

Avant toute chose, permettez-moi de m’associer aux remerciements formulés par Chloé Sagaspe à l’adresse d’Audrey Pulvar et de son cabinet pour la qualité des échanges que nous avons eus. Je tiens à le souligner car c’est très agréable de travailler ainsi. 

Le plan alimentation durable 2022-2027 porte une ambition forte pour la restauration collective: celle d’atteindre 100% d’alimentation durable et 50% d’alimentation produite localement.

De tels objectifs, sous réserve qu’ils soient précisés, concourent directement à la décarbonation de nos assiettes et à la bonne santé des enfants, des agent.es et des aînés qui mangent au sein des restaurants collectifs de la Ville. C’est une très bonne nouvelle. Toutefois, plusieurs objectifs méritent d’être réhaussés ou précisés. 

J’évoquerai ici  particulièrement:

  • la part encore insuffisante faite à l’alimentation d’origine végétale;
  • la nécessité de recourir prioritairement aux circuits-courts;
  • ainsi que l’effort supplémentaire que la Ville doit déployer pour accompagner les personnels à l’élaboration de repas savoureux, qui aient bon goût.

Tout d’abord, il est urgent de donner une plus grande place à l’alimentation d’origine végétale. C’est une question de santé publique et de réduction de notre empreinte carbone: manger moins de viande c’est minimiser les risques de cancers et de maladies cardio-vasculaires et c’est protéger notre planète…

Au regard de l’urgence écologique et climatique, il nous faut faire moins et mieux. Nous ne sommes ni des anti-viandes ni des anti-poissons, mais nous sommes convaincus que c’est à la collectivité d’être responsable de l’origine, de la qualité des aliments et du bien-être des animaux consommés au sein de la restauration collective parisienne. 

Moins de produits d’origine animale, mais de meilleurs produits, issus d’élevages ou de pêche vertueuse: nous saluons l’ambition de ce plan de viser un approvisionnement en produits labellisés.

Dans la même veine, nous saluons la généralisation de deux repas végétariens hebdomadaires pour toutes et tous. Ces repas devront nécessairement remplir toutes les conditions nutritionnelles pour satisfaire les recommandations de l’ANSES. Un repas végétarien, ce n’est pas juste “prendre l’accompagnement légume”. Il faut concevoir des recettes savoureuses, qui répondent aux besoins en apports protéiques journaliers, en nouant notamment de nouveaux partenariats auprès de cultivateurs de légumineuses proche de Paris. Il est ainsi indispensable que les gestionnaires et la Mairie accompagnent les chef.fes dans la conception des recettes.

Par ailleurs, l’objectif de deux repas végétariens chaque semaine doit impérativement s’accompagner d’une alternative végétarienne quotidienne tous les autres jours de la semaine, c’est le sens de notre amendement. 

A titre informatif, ce n’est pas encore le cas à la cantine de l’Hôtel de Ville… On ne peut raisonnablement se satisfaire d’une situation qui ne permet pas actuellement aux personnes végétariennes de manger tous les midis à la cantine. Il en va de la réduction de notre empreinte carbone et du respect des régimes alimentaires de chacun : nous souhaitons que cette alternative végétarienne quotidienne soit mise en  place dès le 1er janvier 2023.

Autre objectif du plan qu’il nous paraît important de réhausser: la nécessité de recourir plus largement à des contrats en circuit-court

Réduire le nombre d’intermédiaires dans la chaîne alimentaire, c’est répartir plus justement la valeur, c’est rémunérer plus justement les agricultrices et agriculteurs et c’est recréer davantage de proximité entre producteurs et consommateurs, dans une logique de soutien aux filières locales. Nous souhaitons à travers notre amendement  que priorité soit donnée aux acteurs engagés dans une dynamique de circuit-court

Sur ce point, j’ai bien conscience que le code de la commande publique prohibe l’introduction d’un critère de préférence géographique, il doit toutefois être possible de s’adresser de façon privilégiée directement aux producteurs et productrices.

Enfin, dernier amendement que nous vous soumettons: la mise en place de formations destinées aux cuisiniers et cuisinières ainsi qu’aux personnes composant les menus et concevant les recettes, afin de les sensibiliser à l’importance de manger des plats sains, équilibrés d’un point de vue nutritionnel, non-transformés, en quantité suffisante, et également savoureux. Car bien manger doit aussi être un moment de partage et de plaisir!

Vous l’aurez compris, ce plan est un levier primordial pour transformer concrètement nos habitudes alimentaires au sein de la restauration collective. Car pour répondre à ces enjeux actuels: écologie, climat, santé, solidarité, chacun doit certes prendre sa part, mais l’impulsion et l’exemple doivent avant toute chose venir de la puissance publique

Je vous remercie.

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