Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Voeu relatif à l’accompagnement renforcé et coordonné des personnes vivant à l’hôtel

Précarité, Logement d'urgence, Hôtel
Source de la photo : Unsplash - Melissa Heyrkep

Considérant le voeu relatif à l’accompagnement renforcé et coordonné des personnes vivant à l’hôtel adopté au conseil du 11e arrondissement le 21 septembre dernier ;

Considérant le rapport d’enquête de 2018 du Samu Social de Paris sur les familles hébergées à l’hôtel dans le 11e arrondissement indiquant que 400 ménages sont hébergés à l’hôtel dans le 11e arrondissement, soit 950 à 1000 personnes, dont 75% de familles monoparentales, dont 70 à 80 suivies par le Service Social de Proximité du 11e dans le cadre d’une prise en charge hôtelière au titre de l’aide sociale à l’enfance (PCH ASE), et que face à l’augmentation des situations concernées, l’hôtellerie sociale est devenue un « mode d’hébergement durable par défaut » pour de nombreuses familles ;

Considérant que, d’après le même rapport d’enquête, 80% de ces familles bénéficient d’un suivi par le pôle régional d’accompagnement social des familles à l’hôtel après 6 mois d’hébergement ;

Considérant l’incendie survenu dans la journée du 31 août à l’hôtel Rhétia situé au 3 rue du Général Blaise, abritant 21 familles hébergées, en grande majorité des femmes seules avec enfants, et qui a également touché les habitant·e·s de l’immeuble mitoyen ;

Considérant les témoignages de ces familles sur leurs conditions de vie et d’hygiène à l’hôtel avant l’incendie ;

Considérant les actions engagées par la Ville de Paris, les services sociaux et le Samu Social qui ont permis le jour même de faire une évaluation des besoins, de débloquer une aide financière d’urgence et d’effectuer les changements d’hébergements, dans des hôtels meublés et des centres d’hébergement d’urgence des 10e, 11e, 12e et 20e arrondissements, et à Villejuif ;

Considérant que Paris connaît une présence accrue de familles à la rue et accueille de très nombreuses femmes isolées avec de jeunes enfants ;

Considérant l’installation d’un campement d’environ 200 familles, avec des femmes enceintes et des enfants en bas âge sur le parvis de l’Hôtel de Ville le 1er septembre dernier ;

Considérant cependant que l’ensemble des actions de la Ville ne permettent pas de répondre entièrement à la détresse psychologique et alimentaire immédiate de ces familles ;

Considérant qu’en complément de l’action des professionnel·le·s du secteur de la solidarité, de nombreuses associations et les Parisiennes et les Parisiens sont mobilisé.e.s au quotidien, pour soutenir les familles sous la forme d’un accompagnement quotidien, de collectes et de distributions alimentaires, vestimentaires et de produits de première nécessité ;

Considérant le nombre de services compétents pour répondre à une partie des besoins (sociaux, interprétariat, PMI, scolarisation, alimentation, aide psychologique, logement, emploi) et l’existence de coordinations sociales de territoires dont l’objectif est de répondre aux besoins, complexes et spécifiques, des familles hébergées ;

Considérant que parmi les grands axes d’action du Pacte Parisien de Lutte contre la Grande Exclusion 2015-2020 figurent la mise en place d’un accompagnement global pour inscrire les parcours de réinsertion dans la durée et une meilleure coordination des interventions, l’amélioration du repérage des situations à risque et l’amélioration du dispositif d’hébergement d’urgence et d’insertion, qui prévoit la mise en oeuvre à Paris du plan national de réduction du recours aux nuitées hôtelières et d’amélioration des conditions de vie des familles hébergées à l’hôtel ;

Considérant l’action volontaire de certains arrondissements, comme le 11ème arrondissement, qui, en complément du Pacte Parisien de Lutte contre la grande exclusion, porté par l’Hôtel de Ville, a initié, en lien avec le Samu Social, une expérimentation prescriptive visant à établir un plan d’action pour l’amélioration des conditions de vie des familles et des personnes isolées à l’hôtel ;

Considérant que l’incendie d’un hôtel social accentue le besoin de réactivité d’une coordination déjà en place, tout comme les réponses spécifiques qu’elle doit apporter;

Considérant la nécessité d’améliorer en continu la coordination et d’organiser l’action complémentaire des professionnel·le·s du secteur public entre eux et avec les associations, les Parisiennes et les Parisiens, compte tenu de la multiplicité et de la complexité de leurs situations ;

Considérant par ailleurs le fait que les familles sont en capacité de vivre dans un logement individuel, avec un accompagnement adapté et individualisé le cas échéant et que de nombreuses familles attendent dans la rue un hébergement d’urgence inconditionnel ;

Considérant les manquements de l’État en matière d’hébergement d’urgence qui relève pourtant de sa compétence, et en matière de logement social ;

Considérant la saturation des dispositifs d’hébergement à Paris et les engagements de la majorité eu égard à l’augmentation du nombre de logements sociaux à Paris ;

Considérant enfin l’ouverture jusqu’au 11 décembre 2020 de l’appel à manifestation d’intérêt proposant aux collectivités de se positionner en faveur d’une politique de mise en oeuvre accélérée pour le logement d’abord ;

Aussi, sur proposition de Nour Durand-Raucher, Chloé Sagaspe, Fatoumata Kone et des élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que la Ville de Paris :

● interpelle la Préfecture de Région et les services de l’État (DRIHL) pour obtenir un renforcement du pôle régional d’accompagnement social des familles à l’hôtel, afin d’améliorer la stabilisation et le suivi de ces familles et d’accélérer leur accès au droit commun, et notamment au logement ;

● pérennise et renforce en lien avec les services sociaux et l’ensemble des acteurs du territoire, ainsi que les personnes concernées, l’expérimentation « pour l’amélioration des conditions de vie des familles et personnes isolées à l’hôtel »dans les arrondissements les plus concernés pour favoriser un accompagnement renforcé et coordonné, dans le but de faciliter l’accès réel de ces publics à leurs droits : l’alimentation, la santé, l’emploi, le logement ;

poursuive le développement de centre d’hébergement d’urgence pour les familles, sur l’exemple de celui d’Ivry sur Seine, sur le territoire parisien et métropolitain ;

● reconnaisse et soutienne les initiatives spontanées de solidarité impulsées par les habitant∙e∙s et commerçant∙e∙s en faveur des familles résidant à l’hôtel et pour favoriser des conditions décentes de logement, d’hygiène, d’alimentation et de vie ;

● facilite l’accès de ces familles à différents types de logements pérennes et à un accompagnement adapté en candidatant à l’appel à manifestation d’intérêt pour la mise en oeuvre accélérée du logement d’abord ;

poursuive le développement de centre d’hébergement d’urgence pour les familles, sur l’exemple de celui d’Ivry sur Seine, sur le territoire parisien et métropolitain ; poursuive son effort en matière de production de logements sociaux, conformément aux engagements pris devant les Parisien∙ne∙s en mars et juin 2020.

restez informé·E·s

inscrivez-vous à notre lettre d'information périodique

En vous inscrivant à la newsletter, vous autorisez les écologistes à traiter le contenu de votre demande par email. Votre adresse email sera uniquement conservé par les écologistes pour sa lettre d’information périodique.

Espace vert Paris
Groupe écologiste de Paris - GEP

Les écologistes

Rechercher

NOUS CONTACTER

N’hésitez pas à poser vos questions, nous nous ferons un plaisir de répondre à vos interrogations