Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Voeu relatif au changement du mode de gestion des centres Paris Anim’

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Rattaché à la DJS 36-Centres Paris Anim’ Jacques Bravo, Paul Valeyre et son antenne Lafayette (9ème) – Délégation de service public pour la gestion des équipements – Approbation du principe de passation

Déposé par Nathalie MAQUOI, Sylvain RAIFAUD, Nour DURAND-RAUCHER, Fatoumata KONÉ et les élu·es du groupe Les Écologistes

Le mode de gestion des centres Paris Anim’ doit nous interroger. Équipements publics de proximité, vecteurs de lien social et de convivialité dans les quartiers où ils sont situés, nous souhaitons proposer ainsi un modèle de gestion alternatif en lien avec les acteurs gestionnaires de ces structures et les usager.es.

Paris est doté d’une cinquantaine de centres Paris Anim’ qui offrent aux Parisien.nes, enfants comme adultes, la possibilité de pratiquer une activité artistique ou sportive, le plus souvent hebdomadaire, dont le tarif dépend de la situation sociale de l’usager.e. Il s’agit également de lieux de vie de quartier et de vie citoyenne dans lesquels il est possible d’organiser des événements de convivialité et festifs.

Aussi, ces centres sont des structures essentielles devant demeurer, aux côtés des espaces jeunes, associations et centres sociaux, un élément central d’un service public municipal de la jeunesse ambitieux, notamment en quartier populaire.

Ce sont des équipements publics de proximité dans lesquels se côtoient toutes les générations, qu’il est possible de fréquenter ponctuellement ou régulièrement grâce à la variété d’usages qui s’y développent et dans une ville où nous manquons cruellement d’espace pour les activités non lucratives.

Cependant, le mode de gestion de ces équipements en délégation de service public n’est pas satisfaisant. La survie de ces centres dépend notamment des recettes perçues  via les activités mises en place. Or par exemple,  pendant la crise sanitaire, de nombreuses activités n’ont pu avoir lieu engendrant des attentes légitimes de remboursement par les usager.es et donc de nombreuses difficultés financières pour les associations gestionnaires de ces centres. De même, comment laisser une latitude suffisante à l’association pour innover dans sa programmation quand on sait que si l’atelier ne fonctionne pas elle sera en difficultés ? Comment lui laisser le temps de trouver son public lorsqu’elle propose un nouvel atelier ? Aussi, nous savons que les centres sont majoritairement fréquentés par des publics résidant à proximité. Or, en raison de la tarification sociale, les centres situés dans les quartiers les plus aisés généreront plus de recettes.

Enfin, le modèle sous-tendu par le marché ou la DSP implique pour le gestionnaire de répondre à une logique de cahier des charges et pour la Ville de Paris de passer commande en choisissant le modèle le moins cher. Cela ne laisse pas la possibilité de partir des réalités territoriales, d’adapter le projet aux problématiques locales, ce qui pourtant fait l’essence même de l’éducation populaire et sa vitalité. Pire encore, les gestionnaires sont acculés par les tâches administratives devant laisser de côté leur cœur d’activité : l’éducation populaire et l’animation et engendrant une perte de sens pour les salariés qui démissionnent régulièrement.

Ainsi, le modèle économique de ces centres sous-tendu par les délégations de service public fait peser le risque et les aléas sur l’association gestionnaire. Pour toutes les raisons évoquées, nous pensons que la délégation de service public est obsolète reposant sur une logique de mise en concurrence datée et constituant un frein au développement de ces centres essentiels pour les parisien.nes.

Pourtant il existe des exemples probants qui montrent qu’un autre modèle de gestion est possible, c’est le cas notamment de la Ville de Lyon qui passe par un conventionnement avec les associations gestionnaires, en définissant des objectifs propres en lien notamment avec le PEDT local et le contrat de ville, permettant la mise en œuvre de projets locaux, reflet des réalités territoriales et des besoins.

Sur proposition de Nathalie MAQUOI, Sylvain RAIFAUD, Nour DURAND-RAUCHER, Fatoumata KONÉ et des élu·es du groupe Les Écologistes, le Conseil de Paris émet le vœu que la Ville de Paris :

  • Engage une réflexion sur de nouveaux modes de gestion des Centre Paris Anim’ via la mise en place d’un groupe de travail avec les acteurs concernés : Maires, élu.es d’arrondissement, membres de la 6e commission, services, associations gestionnaires de centres, usager.es des centres, membres de la Commission des services publics et membres du Conseil parisien de la jeunesse dès le mois de mars 2023 ;
  • Mandate les services de la SDJ pour explorer les modèles de conventionnement possibles, le modèle économique qu’ils supposeraient, en s’inspirant par exemple des CODP des équipements culturels parisiens ;
  • En attendant ce travail de prospective et de co construction, revoit le dialogue de gestion avec les délégataires et titulaires de marchés des espaces jeunes et centres Paris Anim pour concentrer le contrôle sur les éléments les plus significatifs pour libérer un temps indispensable à la mise en œuvre du projet éducatif de territoire.

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