Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Voeu relatif au soutien de la Marche nationale des Sans-papiers

Conseil de Paris - Groupe écologiste de Paris
Source de la photo : Wikipédia - Zigsfy

adopté par le Conseil du 20e arrondissement

Considérant que le Ministère de l’Intérieur estimait en 2019 le nombre de travailleurs et travailleuses sans-papiers en France de 300.000 à 400.000 personnes, soient moins d’1% de la population ;

Considérant les nombreux secteurs qui bénéficient de l’emploi de travailleurs et travailleuses sans-papiers : hôtellerie, aide à la personne, bâtiment, nettoyage, distribution de l’agroalimentaire, livraison à domicile, services d’ambulance… ;

Considérant que les travailleurs et travailleuses sans-papiers ont constitué une part importante des invisibles et « premiers de corvée » qui ont permis le maintien d’activités essentielles à notre société pendant les deux mois de confinement 

Considérant qu’ils et elles se sont de ce fait davantage exposé.e.s aux risques sanitaires ;

Considérant que leurs conditions de vie difficiles ont rajouté à ces prises de risque, telles des logements exigus et à forte densité d’occupation, ou de maigres ressources ne permettant pas l’achat de masques et de gel hydro-alcoolique pour un usage quotidien ;

Considérant que nombre de leurs employeurs n’ont pas pris toutes les précautions leur garantissant le respect des normes sanitaires dans l’exercice de leur fonction ;

Considérant que dans le contexte de la pandémie, les travailleurs et travailleuses sans-papiers, invisibilisé-e-s par définition, n’ont pu bénéficier du droit de retrait ou du chômage partiel comme les nationaux, à fonction identique, non plus que de l’accueil de leurs enfants ;

Considérant qu’une partie de ces travailleurs et travailleuses, sans contrat de travail, se sont retrouvé.e.s brutalement sans plus de ressources malgré leur participation à l’économie du pays ;

Considérant que les enfants des travailleurs et travailleuses sans-papier se sont retrouvés plus impactés par la fermeture des écoles que ceux de familles plus favorisées ;

Considérant que l’absence de papier ne favorise pas les rapports des personnes avec les agents de police ;

Considérant les 65.000 personnes qui se sont joint.e.s aux manifestations de soutien aux sans-papiers les 30 mai et 20 juin 2020 ;

Considérant les 125 parlementaires qui ont demandé une régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers ;

Considérant les vagues de régularisation de 2010 et 2011 portées par des employeurs de grandes entreprises ou d’établissements de renom ;

Considérant la longue tradition d’accueil de la Ville de Paris et son statut revendiqué de ville-refuge ;

Considérant l’adhésion de la Ville de Paris à l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA), dont un des objectifs vise à « organiser des actions de soutien aux migrants avec les acteurs dans leur grande diversité » ;

Considérant la Déclaration des Maires à Marrakech du 8 Décembre 2018, rappelant l’objectif 17 du Pacte Mondial pour la Migration: « soutenir des campagnes de sensibilisation visant à faire valoir la contribution positive et à changer les perceptions publiques eu égard aux communautés d’origine, de transit et de destination. » ;

Considérant que la Maire de Paris a voulu symboliser sa reconnaissance pour l’héroïsme et le courage du travailleur sans–papier  Mamadou Gassama qui s’était illustré dans le 18e arrondissement en sauvant un enfant suspendu dans le vide, et ceci en le décorant de la plus haute distinction de la Ville de Paris ;

Considérant les vagues migratoires qui ont structuré l’histoire du 20ème arrondissement sur l’ensemble de son territoire ;

Considérant l’existence dans l’arrondissement de nombreuses structures associatives impliquées auprès des sans-papiers ;

Considérant les cérémonies de parrainage de sans-papiers organisés avec la LDH et RESF en mairie du 20e arrondissement depuis 1999 ;

Considérant a mobilisation citoyenne qui a sutenu en 1996, o’occuption de l’Egise Saint-Bernard par 300 sans-papiers et leur famille, dans le 20ème le temple de Béthanie, par le 3ème collectif en mai 1998,

Considérant la mobilisation citoyenne qui a soutenu de 2009 à 2010 l’occupation du 14 rue Baudélique par 3000 sans-papiers et leur famille ;

Considérant qu’une Marche nationale de soutien à la demande de régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers partira de huit villes de France pour converger à Paris où se tiendra une manifestation parisienne le 17 octobre 2020 ;

Considérant que la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, dans une interview au Parisien du 7 septembre 2020, a dit vouloir « accélérer la naturalisation des personnes de nationalité étrangère en première ligne lors du confinement » ;

Considérant que cette manifestation se dirigera vers l’Elysée afin de remettre au Président de la République un Memorandum développant le rôle joué par les travailleurs et travailleuses sans-papiers pendant le confinement ;

Aussi, sur proposition de Jérôme Gleizes, Emile Meunier, Fatoumata Koné et des élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

  • la Maire de Paris affirme son soutien politique à la Marche nationale des Sans-papiers ;
  • la Mairie de Paris mette à disposition un gymnase pour l’accueil des marcheurs, tel que demandé par le Collectif des Sans Papiers du 20ème (CSP20);
  • le soutien de la Mairie de Paris à la Marche des Sans Papiers soit affiché sur le fronton de l’Hôtel de Ville.

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