Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Occupation du Petit Cambodge

Canal Saint Martin - Paris
Source de la photo : Unsplash - peakxv

Les écologistes souhaitent que les gérants du Petit Cambodge puissent réintégrer le local qu’ils louent à la SIEMP depuis 2016, pour y ouvrir dès que possible leur nouveau restaurant. Nous demandons qu’un autre local dans le quartier soit trouvé pour accueillir le collectif L’Arche dont les activités de solidarité sont nécessaires localement et rappelons notre soutien aux associations des commerçants du quartier Sainte-Marthe en lutte contre la spéculation immobilière.

Le local occupé par un collectif situé au 1 rue Jean et Marie Moinon, appartient à un bailleur social de la ville, Elogie-Siemp. Il a été attribué aux gérants du Petit Cambodge en décembre 2015.

Pourtant, ce local est resté inoccupé pendant 5 ans et sa façade s’est dégradée progressivement. Face aux difficultés du locataire à lancer son activité, un accompagnement par la Ville et le bailleur public aurait été profitable, afin que l’activité soit lancée rapidement ou qu’une occupation temporaire soit réalisée dans de bonnes conditions juridiques et matérielles. Par ailleurs, nous regrettons qu’aucun dialogue n’ait été initié par la Ville, ni avec les occupants, ni avec le locataire, depuis l’occupation mi-novembre, contribuant à l’emballement judiciaire et médiatique. Le dialogue est une nécessité et doit être rétabli.

Pendant 5 ans, aucune explication n’a été fournie ni aux habitant.e.s du quartier Sainte-Marthe, ni aux associations de commerçant.e.s qui se sont inquiétés de la situation comme le rappelle un communiqué récent de commerçants du quartier : “Voir ce local inoccupé au croisement de la rue Jean-et-Marie Moinon et de la rue Claude Vellefaux est d’autant plus choquant que le quartier Sainte-Marthe souffre déjà d’un important problème de vacance des locaux d’activités, du fait de la spéculation immobilière du privé, alors même que les artisans et artistes manquent cruellement de lieux accessibles où exercer leur activité.”

En effet, le quartier Sainte-Marthe, secteur politique de la Ville à forte proportion de logements sociaux, est soumis à une énorme pression spéculative depuis plusieurs années. Une société d’investissement a racheté un grand lot de locaux commerciaux, les laissant vides pour la plupart, augmentant considérablement les loyers des autres locaux occupés par des artistes et artisans. Pour l’instant, nous constatons qu’aucune action concrète de la Ville de Paris n’est intervenue pour s’opposer à cette opération spéculative, malgré la mobilisation des artistes, du conseil de quartier, des riverains et des élu.e.s écologistes notamment.

C’est dans ce contexte que le collectif L’Arche a commencé à occuper ce local à la mi-novembre afin de mener des activités de solidarité comme des distributions alimentaires et de vêtements, de l’accompagnement social, ou des espaces de réunion pour les associations, répondant ainsi à de véritables besoins et particulièrement dans la période de crise économique et sociale qui s’ouvre en France. Ces activités doivent pouvoir trouver un lieu où se maintenir dans le quartier. En parallèle, les violentes attaques, physiques et en ligne, de certains groupuscules d’extrême droite sont inacceptables et doivent être dénoncées.

Le droit de propriété et des locataires sont également assortis de devoirs et doivent être mis en perspective avec d’autres considérations d’intérêt général. Or, en particulier dans les quartiers populaires, la Ville affiche des objectifs de soutien à l’économie sociale et solidaire, à l’artisanat, ou encore aux activités de solidarité. Les locaux publics, comme celui de la rue Jean et Marie Moinon, sont rares. Malgré tout, la plupart du temps loués au prix du marché, attribués à des initiatives commerciales sans condition d’impact social ou environnemental, ces locaux échouent encore souvent à contribuer aux politiques de la Ville, nourrissant même les dynamiques de gentrification en proposant des biens et services inaccessibles aux habitant.e.s des quartiers populaires.

Les écologistes renouvellent leur souhait qu’une part significative de ces locaux publics soient dédiés à des projets apportant une contribution à la transition écologique de Paris et à la justice sociale, et que les initiatives soient sélectionnées en concertation avec les acteurs de quartier. Pour cela, la Ville doit travailler avec les bailleurs sociaux pour que leur modèle économique puisse évoluer, afin que des petits loyers puissent être proposés à certains projets d’intérêt général, car il n’est pas viable que les locaux en pied d’immeuble soient loués au prix du marché pour financer les logements sociaux construits dans les étages.

Les écologistes demandent donc que les gérants du Petit Cambodge puissent réintégrer le local, que la Ville de Paris trouve un autre local dans le quartier pour maintenir des activités de solidarité et que le bailleur social Elogie-Siemp s’explique sur sa gestion de ce bail commercial et prenne des dispositions pour éviter les situations de vacance immobilière.

Fatoumata Koné, présidente du Groupe Écologiste de Paris,

Sylvain Raifaud, conseiller de Paris et élu du 10e arrondissement,

Les élu.e.s du Groupe Écologiste de Paris,

Antoine Alibert et Emma Ayout, co-secrétaires d’EELV Paris

Fait à Paris, le mardi 30 décembre 2020

restez informé·E·s

inscrivez-vous à notre lettre d'information périodique

En vous inscrivant à la newsletter, vous autorisez les écologistes à traiter le contenu de votre demande par email. Votre adresse email sera uniquement conservé par les écologistes pour sa lettre d’information périodique.

Espace vert Paris
Groupe écologiste de Paris - GEP

Les écologistes

Rechercher

NOUS CONTACTER

N’hésitez pas à poser vos questions, nous nous ferons un plaisir de répondre à vos interrogations