Considérant que le Professeur Ahmadreza Djalali est conférencier et spécialiste irano-suédois de la médecine d’urgence, ayant travaillé dans de nombreuses universités en Europe notamment en Suède, en Italie et en Belgique ;
Considérant que Ahmadreza Djalali s’était rendu en Iran à l’invitation officielle de l’Université de Téhéran puis y a été arrêté par des agents du ministère des renseignements iraniens le 24 avril 2016 ;
Considérant qu’il a été condamné à mort pour « espionnage et collaboration avec l’ennemi » et pour « moharebeh » (inimitié contre Dieu) par le tribunal révolutionnaire de Téhéran en octobre 2017 ;
Considérant que les « aveux » sur lesquels sont essentiellement fondés sa condamnation lui ont été extorqués sous la torture ;
Considérant qu’Ahmadreza Djalali a affirmé dans une lettre rédigée depuis la prison d’Evin à Téhéran, qu’il avait été condamné à mort pour avoir refusé d’espionner pour le compte de l’Iran lorsqu’il travaillait en Europe ;
Considérant que le 9 décembre 2018, ses avocats ont appris que la 1ère chambre de la Cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort, sans leur accorder la possibilité de présenter leurs arguments en faveur de leur client ;
Considérant que la situation de Ahmadreza Djalali s’inscrit dans une sinistre habitude des autorités iraniennes consistant à persécuter, exécuter sommairement ou à condamner à mort des chercheurs et des scientifiques d’origine iranienne de renommée mondiale ;
Considérant que Ahmadreza Djalali a été transféré le 1er décembre 2020, dans la prison de Rajai Shahr dans la perspective de son exécution ;
Considérant que selon des informations rapportées par l’association Iran Human Rights, les autorités iraniennes ont informé la famille du Professeur Djalali que son exécution était reportée de quelques jours ;
Considérant que la vie d’Ahmadreza Djalali est en grave danger et qu’il convient de mobiliser la communauté internationale pour agir avant qu’il ne soit trop tard ;
Sur proposition d’Aminata Niakaté, Antoinette Guhl, Sylvain Raifaud et des élu.es écologistes, le Conseil de Paris émet le vœu que :
- la Ville de Paris exprime son entier soutien au Professeur Ahmadreza Djalali et à ses proches :
- la Ville de Paris réclame publiquement l’arrêt de l’exécution programmée d’Ahmadreza Djalali et sa libération immédiate ;
- Qu’une lettre de la Maire de Paris soit adressée à l’Ambassadeur d’Iran en France pour demander l’arrêt de l’exécution programmée d’Ahmadreza Djalali et sa libération sans condition et dans les plus brefs délais.