Vœu relatif à un moratoire sur les constructions aux abords et au-dessus du périphérique

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Rattaché à la délibération SG 57 Communication : l’avenir du périphérique

déposé par Émile MEUNIER,  Nour DURAND-RAUCHER, Aminata NIAKATÉ, Antoinette GUHL, Jérôme GLEIZES, Fatoumata KONÉ  et les élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris (GEP) 

Considérant la vocation de “ceinture verte” du périphérique, initialement pensée pour doter Paris d’un ensemble de parcs, jardins, de centres sportifs et de cimetières ; 

Considérant l’importance écologique de cette emprise, qui représente, avec la Seine, l’un des principaux couloirs de ventilation de la capitale ;

Considérant que les talus du périphérique constituent le principal espace vert en pleine terre non construit et continu de la capitale ; 

Considérant l’objectif retenu suite à la Mission d’Information et d’Evaluation (MIE) dédiée à cet ouvrage et aux récentes déclarations de la Maire de Paris de maintenir et de renforcer la fonction de “ceinture verte” du périphérique dans le cadre de la transformation de celui-ci ; 

Considérant que, malgré cet objectif affiché, le travail des associations a démontré la disparition alarmante des espaces verts qui jouxtent le périphérique au profit de constructions, le plus souvent de bureaux ;

Considérant, à titre d’illustration et de façon non exhaustive, les aménagements suivants sur les abords du périphérique : Bruneseau, le quai d’Ivry et la Porte d’Ivry (dont la fortement décriée Tour Duo), la Porte de Choisy, la Porte d’Italie, la Porte d’Orléans, la Porte de Clichy, la Porte de Saint-Ouen, la Porte d’Aubervilliers, le Canal de Saint-Ouen, la Porte des Lilas, la Porte Dorée… ;  

Considérant que plusieurs Appels à Projets Urbains Innovants (APUI), notamment certains projets Réinventer Paris mettent en oeuvre la construction de surfaces de plancher importantes destinées aux bureaux et aux activités commerciales sur les talus du périphérique ;

Considérant l’absence de visibilité sur le nombre et la programmation des projets d’aménagement à venir sur les abords et talus du périphérique ; 

Considérant que lors du recours pour les projets « Mille Arbres » et « Villes multi-strates » le tribunal administratif de Paris a observé que le site de construction était déjà surexposé à la pollution atmosphérique liée à la circulation automobile sur le boulevard périphérique, où les taux de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines sont supérieurs aux seuils règlementaires et aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé ;

Considérant que la transformation du périphérique n’a pas encore eu lieu et que la pollution atmosphérique est jusqu’à trois fois supérieure à celle du reste du territoire, suscitant ainsi des risques graves pour la santé des personnes vivant ou travaillant en bordure de cette infrastructure ; 

Considérant que la bétonisation des talus du périphérique va également créer un mur de béton entre Paris et les villes de la première couronne (“une nouvelle frontière”), générant des îlots de chaleur urbains, contrevenant ainsi à l’objectif de liaison accrue entre ces différents territoires et préemptant les futurs aménagements souhaitables lorsque le périphérique sera effectivement transformé comme des parcs, jardins et des habitations ;

Considérant que l’argument maintes fois entendu suivant lequel la construction des abords du périphérique aurait comme effet  d’accélérer sa mutation ne repose sur aucun fondement et, qu’à l’inverse, c’est en conditionnant la constructibilité des abords à la transformation préalable du périphérique en boulevard urbain qu’on créera une incitation foncière à cette transformation.

Ainsi sur proposition de Émile MEUNIER, Nour DURAND-RAUCHER, Aminata NIAKATÉ, Antoinette GUHL, Jérôme GLEIZES, Fatoumata KONÉ et des élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris (GEP) le Conseil de Paris émet le voeu que la Ville de Paris :

  • instaure un moratoire portant sur les constructions implantées en limite de l’espace public de voirie constitué par le boulevard périphérique, ses bretelles et ses voies adjacentes, dans l’attente de la révision du Plan Local d’Urbanisme qui devra traiter de l’aménagement du périphérique pour en faire une réelle ceinture verte (classement des parcelles en zone urbaine verte, notamment) ; 
  • sanctuarise dès à présent les talus du périphérique et interdise tous les abattages d’arbres autres que phytosanitaires.

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