Vœu relatif à la situation au Proche-Orient et à la suspension du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas

Déposé par Fatoumata KONÉ, Aminata NIAKATÉ, Jérôme GLEIZES et les élu·es du groupe Les Écologistes.

Considérant l’horreur de l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 contre la population israélienne, faisant plus de 1 200 morts, dont de nombreuses et nombreux civils, femmes et enfants, 7 500 blessé·es, des femmes violées et 130 otages dont près de 60 sont encore détenu·es ; 

Considérant l’horreur des représailles israéliennes à Gaza ayant provoqué plus de 50 000 morts dont une immense majorité de femmes et d’enfants ;

Considérant que selon les Nations Unies, plus de 2 millions de gazaouis ont été déplacé·es, soit près de 80% de la population locale, et que celles et ceux-ci sont en proie à la famine ; 

Considérant l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 19 janvier 2025 ;

Considérant que cet accord comporte trois phases progressives et inclut notamment la libération d’otages israélien·nes en échange de prisonnier·es palestinien·nes, le retrait progressif des forces israéliennes de l’enclave côtière, l’entrée d’aide humanitaire à Gaza et le retour des populations palestiniennes déplacées ;

Considérant qu’au cours de la première phase du cessez-le-feu, 30 otages et les dépouilles de 8 autres otages ont été libéré·es par le Hamas en échange de près de 2000 prisonnier·es palestinien·nes ;

Considérant que les négociations visant à amorcer la deuxième phase du cessez-le-feu à partir du 2 mars 2025 n’ont pas eu lieu ; Israël souhaitant prolonger la première phase du cessez-le-feu et dénonçant le refus du Hamas de libérer les otages, le Hamas souhaitant avancer vers la perspective d’un cessez-le-feu permanent, demandant le désengagement total des forces israéliennes à Gaza et de l’ouverture de passages pour l’aide humanitaire ;

Considérant la reprise des bombardements israéliens sur Gaza le 18 mars 2025 malgré le cessez-le-feu dans un contexte de nouvelles poursuites judiciaires contre le Premier ministre israélien ;

Considérant que Benjamin Netanyahu a déclaré dans une allocution télévisée que les frappes du 18 mars à Gaza n’étaient “que le début” et que désormais, les négociations sur la libération des otages encore à Gaza « ne se dérouleront que sous le feu » ;

Considérant que l’entrée d’aide humanitaire à Gaza est bloquée par Israël depuis le 2 mars 2025 ; 

Considérant que selon une déclaration de Philippe Lazzarini, chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), ce blocus est le plus restrictif et le plus long jamais mis en place depuis le 7 octobre 2023 et qu’il “rapproche Gaza d’une crise alimentaire grave” ; 

Considérant que la reprise des bombardements israéliens à Gaza en date du 18 mars 2025 a fait plus de 800 morts, dont des civils et des enfants ;

Considérant que ces bombardements sont soutenus par les Etats-Unis et que Donald Trump a promis de  « déchaîner l’enfer » sur Gaza si le Hamas ne libérait pas les otages ;

Considérant qu’Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a soutenu que “Gaza [devait] rester partie intégrante d’un État palestinien indépendant, démocratique et souverain, sans réduction de son territoire ni transfert forcé de sa population” lors du sommet du Caire sur la situation à Gaza début mars 2025 ; et considérant qu’il a appelé Israël à veiller au respect de ses obligations du point de vue du droit international ;

Considérant les frappes aériennes, les meurtres et les expulsions massives de palestinien·nes opérées par des colons avec l’aide de l’armée en Cisjordanie, malgré le cessez-le-feu en vigueur ;

Considérant que ces opérations relèvent pour l’ONG B’Tselem d’une forme de « gazaïfication » de la situation en Cisjordanie selon un communiqué du 10 mars 2025 ;

Considérant que les bombardements israéliens se poursuivent également en violation du droit international au Liban et en Syrie ;

Considérant que depuis le 21 novembre 2024, Benjamin Netanyahou, conjointement avec son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre « dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique lancée contre la population civile de Gaza » ;

Considérant que la Cour internationale de justice a estimé « plausible », par trois ordonnances en 2024, qu’Israël soit en train de commettre un génocide à Gaza ;

Considérant qu’aucune des mesures conservatoires qu’elle a ordonnées pour éviter ce risque n’a été subséquemment appliquée par M. Netanyahou et son gouvernement ; 

Considérant qu’en décembre 2024, les organisations de défense des droits humains – la FIDH, Amnesty International et Human Rights Watch – ont estimé qu’Israël était en train de commettre un génocide à Gaza ;

Considérant le vœu relatif à la paix en Israël et en Palestine proposé par Les Écologistes et voté au Conseil de Paris de novembre 2023 ;

Considérant la délibération du 8 février 2024 attribuant la Citoyenneté d’Honneur de la Ville de Paris à tous les otages détenus par le Hamas ;

Sur proposition de Fatoumata KONÉ, Aminata NIAKATÉ, Jérôme GLEIZES et les élu·es du groupe Les Écologistes, le Conseil de Paris émet le vœu que la Ville de Paris :

  • Appelle l’État français à demander le respect du cessez-le-feu à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et à reconnaître l’Etat de Palestine ;
  • Demande l’entrée massive d’aide médicale et humanitaire à Gaza ;
  • Demande la libération de tous les otages encore aux mains du Hamas et des prisonnier·es politiques palestinien·nes détenu·es en Israël ;
  • Décerne la Citoyenneté d’Honneur aux victimes civiles palestiniennes de la bande de Gaza, de Cisjordanie et du Liban ; 
  • Éteigne la Tour Eiffel en hommage à l’ensemble des civils palestiniens et israéliens tués. 

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