Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Question d’actualité relative à l’occupation du site Erlanger par des mineur·es isolé·es en recours

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Monsieur le Préfet,

Depuis près de 2 mois, l’école désaffectée de la rue Erlanger, située dans le 16ème arrondissement, est occupée par plusieurs centaines de jeunes. Il s’agit de mineurs non accompagnés en situation de recours. Depuis le début de l’occupation, leur nombre a plus que doublé, ce qui nous donne une idée de l’importance du problème et l’urgence à y apporter une solution.

Aujourd’hui, ces jeunes sont pris en charge par les seules associations qui se préoccupent de leur sort, dans des conditions indignes d’une grande capitale européenne. Dormant sur des matelas jetés à même le sol dans des pièces surpeuplées, en grande détresse psychique et développant de nombreuses maladies liées à leurs conditions de vie , ils et elles n’ont ni eau, ni électricité et ce sont les associations qui, sur leurs fonds propres, assurent leurs besoins de première nécessité, la Ville s’étant engagée à leurs côtés pour assurer la livraison quotidienne de repas. Et ce n’est pas faute d’en faire appel à l’Etat. Depuis le début de l’occupation, une vingtaine de mails ont été envoyés par l’association Utopia 56 à la Préfecture, restés sans réponse.

Si la mise à l’abri, l’hébergement, la formation des mineurs non accompagnés, reconnus comme tels, relèvent de la Ville de Paris, en tant que département, la prise en charge de ces jeunes en recours de minorité fait partie des obligations de l’Etat, dont trop souvent déjà la Ville a dû s’acquitter. N’oublions pas que le Rapport du Comité du Droit de l’Enfant de l’ONU a rappelé à l’ordre l’Etat français quant à ses obligations de présomption de minorité en cas de recours. 

Au-delà de cette obligation légale, il en va de notre devoir moral et de notre responsabilité de nous inquiéter du sort de ces jeunes, qui ont, pour une grande majorité d’entre eux, connu des situations désastreuses, voire des violences physiques sur leur chemin de migration. Ils et elles fuient, comme vous le savez, des situations de guerre, de dictature ou de très forte pression économique. Ils et elles sont aujourd’hui plongé.es dans une situation de grande détresse alors qu’ils aspirent à contribuer à la société française.

Comme si cela ne suffisait pas, les jeunes de la rue Erlanger et les associations qui s’en occupent sont victimes d’attaques de la part de groupes d’extrême-droite demandant, propos haineux et insultes à l’appui,  leur expulsion et la dissolution des structures. Ces groupes dangereux viennent grossir ainsi la généralisation de l’intolérance et du racisme de certains de nos concitoyen·nes. Nous, élu·es écologistes, avons eu l’occasion de nous rendre sur place et de constater l’immense précarité de leur situation à laquelle une décision du tribunal administratif, prévue le 12 juin, devrait apporter un point d’arrêt.

Monsieur le Préfet de Police, pourriez-vous nous préciser quelles mesures vous comptez prendre afin de les protéger contre les  assauts illégaux et violents de l’extrême-droite ? 

Au-delà et indépendamment de la décision du tribunal administratif le 12 juin, nous interpellerons à nouveau le Préfet de Région afin qu’il nous confirme la mise à l’abri et la prise en charge de ces 400 jeunes mais nous nous adressons également à vous, Madame la Maire, en cas d’inaction de l’Etat que proposez vous comme alternative ?

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