Question d’actualité sur la réalité du racisme dans l’institution policière

2022 09 Les écologistes - Bannière Facebook (2)

Madame la Maire.

Monsieur le Préfet de police,

C’est avec gravité que je m’adresse à vous après la mort de Nahel, tué le 27 juin par un policier de la Direction de l’Ordre Public et de la Circulation, d’un tir à bout portant.

Vous incarnez, Monsieur le Préfet, le paradoxe de l’institution policière. Car vous êtes à la fois celui vers qui nous nous tournons quand nous avons besoin de protection, mais aussi celui à qui nous devons poser la question des responsabilités lorsque l’institution défaille. Or, nous avons besoin d’une police républicaine, et donc de combattre le racisme qui la gangrène.

Vous étiez l’invité de BFMTV le dimanche 2 juin, où la question vous a été posée ainsi :
“Est-ce que selon vous il y a du racisme dans la police ?”

Vous avez répondu “ Non, certainement pas”.

Je suis sidérée qu’une réponse pareille puisse encore être faite.

Le racisme dans la police est documenté depuis des années, par les scientifiques, les journalistes, les institutions de défense des droits humains, les organisations de terrain, et même des lanceurs d’alerte issus des forces de l’ordre.

Vous opposez à ce constat un déni de réalité dangereux. Vous contredisez d’ailleurs la volonté affichée par le gouvernement de lutter contre toutes les formes de discriminations dans l’action des forces de sécurité.

Comment lutter contre ce qui n’existe pas ? Avec de telles déclarations, vous organisez votre propre impuissance. En niant l’existence du racisme dans la police, vous signifiez aussi aux racistes que la police est un terrain de chasse où ils seront impunis. C’est ce qui permet à Alliance et l’UNSA de publier un communiqué séditieux, d’appel à la haine et à la violence.

Il y a urgence à sortir de votre défense du statu quo, car la situation est critique. Or des premières mesures sont à votre portée, comme un réinvestissement massif dans la formation à la pratique déontologique et aux techniques de sûreté en interventions. Seuls 14% des effectifs de la PP suivent leur formation obligatoire annuelle. Ce sont ces formations où l’on apprend que jamais une arme n’a pas à être pointée sur un être humain sans intention de tirer.
Ce que je vous dis Monsieur le Préfet, c’est que la mort de Nahel aurait pu, aurait dû être évitée. Vous êtes le responsable hiérarchique du policier mis en cause, vous êtes le responsable des politiques menées par et au sein de la préfecture de police.

Mes questions sont donc :

  • quelles mesures administratives et à titre conservatoires ont été prises à l’encontre du policier responsable de la mort de Nahel ?
  • quelles sont les mesures que vous prévoyez de prendre pour que plus jamais le racisme dans la police ne tue ?

restez informé·E·s

inscrivez-vous à notre lettre d'information périodique

En vous inscrivant à la newsletter, vous autorisez les écologistes à traiter le contenu de votre demande par email. Votre adresse email sera uniquement conservé par les écologistes pour sa lettre d’information périodique.

Espace vert Paris
Groupe écologiste de Paris - GEP

Les écologistes

Rechercher

NOUS CONTACTER

N’hésitez pas à poser vos questions, nous nous ferons un plaisir de répondre à vos interrogations