Rattaché au projet de délibération DGRI 61
Déposé par Fatoumata KONÉ, Aminata NIAKATÉ, Jérôme GLEIZES et les élu·es du groupe Les Écologistes
Considérant l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre dernier contre Israël, faisant plus de 1 400 morts et 3 400 blessé·es et près de 200 otages encore aujourd’hui détenu·es ;
Considérant la cruauté systématique des exactions commises par le Hamas et le nombre de victimes civiles, dont des enfants, faisant de cette attaque terroriste le plus grave massacre de juives et de juifs depuis la Shoah ;
Considérant aussi que 31 Français·es ont été tué·es et que 9 autres sont otages du Hamas, faisant de cette attaque l’attentat le plus meurtrier pour des Français·es depuis 2016 ;
Considérant que le Hamas est un groupe terroriste ;
Considérant la légitimité d’Israël à se défendre contre les attaques du Hamas comme de toute attaque terroriste pour défendre son existence dans le respect du droit international et de la guerre ;
Considérant que les Palestinien.ne.s sont utilisé.e.s par le Hamas comme bouclier humain ;
Considérant l’offensive militaire lancée par le gouvernement israélien contre Gaza et les bombardements indiscriminés de la bande de Gaza, faisant plusieurs milliers de victimes civiles dont de nombreux enfants (38 % de la population palestinienne ayant moins de 14 ans) ;
Considérant l’état de siège de la bande Gaza décidé par le gouvernement israélien n’autorisant “aucune électricité, aucune nourriture, aucune eau, aucun carburant” et restreignant l’accès aux médicaments et aux soins vouant les populations palestiniennes à la mort ;
Considérant que le gouvernement israélien a ordonné à plus d’un million de Palestinien.ne.s de fuir vers le sud de la bande de Gaza d’une superficie de 365 km2 entraînant un important déplacement de population vers la zone méridionale de la bande de Gaza et vers le poste-frontière de Rafat ;
Considérant les alertes de l’ONU et de très nombreuses organisations internationales sur le massacre en cours à Gaza et la nécessité de faire respecter le droit international humanitaire ;
Considérant qu’aucune solution de paix et de coexistence pacifique des peuples israélien et palestinien ne saurait déboucher de cette opération militaire telle qu’elle est menée ;
Considérant que la coexistence pacifique des peuples israélien et palestinien ne pourra se faire qu’à la condition du respect de leurs droits fondamentaux respectifs, dont le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de lutter contre le terrorisme, de mettre fin à la politique coloniale du gouverment israélien et du respect des résolutions de l’ONU ;
Considérant l’engagement de la Ville pour la paix et les droits humains ;
Considérant le vote de la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la Ville de Paris, l’Assemblée Nationale et le Sénat ;
Considérant que toutes les vies se valent ;
Sur proposition de Fatoumata KONÉ, Aminata NIAKATÉ, Jérôme GLEIZES et des élu·es du groupe Les Écologistes, le Conseil de Paris émet le vœu que la Ville de Paris :
- appelle solennellement à la libération immédiate et sans condition des otages détenu.e.s par le Hamas ;
- appelle solennellement à la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et à la fin du siège de Gaza ;
- apporte son soutien aux familles parisiennes touchées par l’attaque terroriste du Hamas et l’offensive sur Gaza ;
- appelle solennellement au respect des droits fondamentaux et du droit international ;
- soutienne la reprise de pourparlers pour la paix dans la perspective de coexistence d’un Etat israëlien et d’un Etat palestinien.