Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Vœu relatif à la réalité de l’héritage social des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024

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Déposé par Nour DURAND-RAUCHER, Sylvain RAIFAUD, Aminata NIAKATÉ, Fatoumata KONÉ et les élu·es du groupe Les Écologistes

Considérant les communications de l’Etat et de la Ville de Paris quand à la nécessité d’avoir des JOP à impact social positif avec au coeur des valeurs de solidarité, d’unité et de lutte contre les inégalités, en faisant un évènement pour tous.tes les parisien.nes ;

Considérant les sommes investies, notamment dans les quartiers populaires, sur les infrastructures sportives et autres, les transports en commun et leur accessibilité, les pistes cyclables et autres aménagements qui perdureront au-delà des JOP ;

Considérant le souhait de la Ville de Paris de faire participer tous·tes les parisien·nes en offrant des places à quelques personnes ou en déployant des lieux dits “totémiques” dans les arrondissements, se constituant comme des lieux de festivités accessibles à tous.tes ;

Considérant cependant le bilan désastreux des JOP de Pékin et de Rio en matière d’héritage social quand une attention particulière sur la question avait été annoncée ;

Considérant la situation actuelle qui ne laisse pas présager des conséquences sociales positives pour toutes et tous quand le constat est fait d’une augmentation de l’exclusion, en particulier en raison de la pression sur l’hébergement, avec une reprise en main des hôtels sociaux ou une réquisition des résidences CROUS ;

Considérant également l’invisibilisation des personnes les plus précaires dans le but d’assurer une “vitrine accueillante” avec une méthode sécuritaire notamment en déplaçant les personnes dans des lieux où elles n’ont pas d’implantation sociale avec la création par le Ministère de l’intérieur de SAS d’hébergement temporaire sans création de places d’hébergement pérennes ;

Considérant le fait qu’en fonction des situations individuelles, un certain nombre de personnes ne veulent pas être déplacées pendant les JOP, en raison de leurs habitudes liées à l’endroit où elles sont installées, aux animaux qu’elles possèdent et qui ne sont pas acceptés dans les hébergements proposés etc ;

Considérant le constat d’expulsions de vie informels (squats, bidonvilles) et le démantèlement de nombreux campements par la Préfecture de Police, sans que l’on sache si les personnes ont pu être prises en charge ;

Considérant le fait que des dispositifs sociaux vont indéniablement se situer dans les zones de restriction définies par la Préfecture de Police, comme par exemple la Halte Femmes située en plein coeur de l’Hôtel de Ville de Paris, zone concernée ;

Considérant les pressions policières observées depuis le printemps notamment sur les personnes en situation de prostitution ou travailleurs·ses du sexe recevant des “Obligations de Quitter le Territoire Français”, près des bois ou les personnes à la rue délogées de leurs campements sans que des solutions pérennes et durables ne leur soient proposées ;

Considérant qu’aux abords de ces zones, les contrôles d’identité vont augmenter ;

Considérant la mobilisation de 30 000 policier·es et gendarmes, chaque jour, pendant la période des JOP ;

Considérant le délit de séjour irrégulier instauré par la Loi Asile et immigration ;

Considérant alors la crainte légitime des personnes sans papiers de se voir contrôlées pouvant les empécher de poursuivre leur vie quotidienne habituelle et donc par exemple de se rendre dans leur accueil de jour, distribution alimentaire habituelle ou chez leur médecin habituel posant une problématique de continuité des soins ;

Considérant une augmentation des prix annoncée pendant la période des JOP sur des postes essentiels de la vie quotidienne (transports, logement etc) mais également sur les loisirs et la culture.

Ainsi, sur proposition de Nour DURAND-RAUCHER, Sylvain RAIFAUD, Aminata NIAKATÉ, Fatoumata KONÉ et des élu·es du groupe Les Écologistes, le Conseil de Paris émet le vœu que la Ville de Paris  :

  • Mette tout en œuvre pour la mise en place de solutions pérennes pour le véritable héritage social qu’elle appelle de ses vœux, notamment en garantissant un premier accueil et une politique de logement pérenne, en lien avec les acteurs concernés, les associations et en concertation avec elles, thématique par thématique pour trouver des solutions au plus proche des besoins réels des personnes ;
  • Présente aux Conseiller·es de Paris la stratégie de la Ville de Paris, en lien avec la Préfecture de Police et la Préfecture d’Ile-de-France en matière d’héritage social des JOP Paris 2024 ;
  • Prenne en compte les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, pour leur proposer des solutions qui leur conviennent ;
  • Demande à la Préfecture de la Région Ile-de-France de :
  • Garantir la continuité des dispositifs d’aide sociale, dans la prise en charge des personnes en ayant besoin, pendant la période des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ;
  • Ne pas réquisitionner les logements du CROUS ou trouver des solutions équivalentes pour les étudiant.es ;
  • Réquisitionner les logements vacants afin d’héberger les personnes délogées de leurs hôtels sociaux, en raison des reprises en main par les hôtelier.es, et les personnes à la rue ;
  • Trouver des solutions d’hébergement pour les volontaires mobilisés pour les JO et à qui il n’est pas proposé de solution d’hébergement pour remplir cette mission ;
  • Interpelle la Préfecture de Police pour qu’elle : 
  • Délivre des dérogations de circulation aux usager·es des dispositifs d’aide sociale qui seraient en zone de restriction types accueil de jour, distributions alimentaires etc ;
  • Déplace les dispositifs qui ne pourraient être maintenus dans les zones de restriction de circulation, tout en garantissant l’accessibilité à tous.tes les usager·es, ainsi que leur retour à l’endroit initial après la période de restrictions ;
  • Clarifie ses intentions vis à vis des personnes sans papiers ou en recours de droit lorsqu’elles devront se rendre aux abord des zones de restrictions  pour avoir accès aux dispositifs d’aide sociale.

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