rattaché à la délibération 2021 DFA 58 relative au débat d’orientation budgétaire 2022
déposé par Sylvain RAIFAUD, Jérôme GLEIZES, Chloé SAGASPE, Corine FAUGERON, Fatoumata KONÉ et les élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris (GEP)
Considérant le rôle central des questions liées à la transition écologique afin d’adapter la Ville aux défis environnementaux et climatiques à venir ;
Considérant le projet de mandature liant les différentes composantes de la majorité municipale en matière de végétalisation au service d’une Ville plus résiliente ;
Considérant les déclarations de la Maire de Paris rappelant les priorités et les objectifs ambitieux de la mandature en matière de végétalisation urbaine et prévoit de planter 170 000 arbres, de débitumer 100 hectares, de créer 30 hectares de nouveaux espaces verts, ;
Considérant les fortes attentes des différents acteurs du 10ème arrondissement en la matière et du rôle historiquement précurseur joués par les habitant.e.s sur les questions de la nature en Ville ;
Considérant l’importance de la question de l’entretien de la végétalisation sur l’espace public et les insatisfactions remontées par les habitant.e.s concernant cette question;
Considérant l’inadéquation entre les moyens alloués et les besoins actuels et objectifs à venir aggravée par des difficultés d’ordre conjoncturel liées à la crise sanitaire de la COVID 19 ;
Considérant le décalage existant entre les effectifs budgétaires (EB) -postes ouverts budgétairement-, les effectifs réels (ER) -correspondant aux postes effectivement pourvus- et la « présence terrain » (PT) réduisant d’autant les moyens disponibles (cf. longue maladie, utilisation du CET avant départs en retraite, agents en détachement ou ayant demandé une disponibilité en cours d’année, lauréats de concours ayant quitté leur poste pour commencer leurs nouvelles fonctions, agents ayant demandé un temps partiel, agents suspendus suite à une procédure disciplinaire, etc.) ;
Considérant le ratio déjà très tendu de 4400 m²/agent, auquel s’ajoute les difficultés liées à la crise sanitaire actuelle (cf. agents en Autorisation Spéciale d’Absence (ASA), agents ayant des pathologies les rendant vulnérables, distanciation sociale compliquant le partage des vestiaires/réfectoires et imposant des prises de poste échelonnées par roulement, modification des horaires de travail en « journée continue » pour éviter les heures d’affluence dans les transports impliquant une fin de service avancée, congés annuels que les agents n’ont pas posés du fait des périodes de confinement et/ou arrêt maladie et qu’ils posent à leur retour) ;
Considérant la nette augmentation des accidents de travail, symptomatique d’une fatigue générale des agents restant sur le terrain pour compenser l’absence de leurs collègues ;
Considérant le décalage existant entre les prochains départs en retraite prévus en 2021 et l’ouverture des postes ouverts qu’au prochain mouvement début 2022, ainsi que les aléas non encore connus (cf. accident de travail (AT), maladie, temps partiel, détachement, disponibilité, lauréats de concours, etc.) ;
Considérant l’appui apporté dans certains arrondissements par les régies de quartier, pour des prestations d’arrosage et de nettoyage de jardinières et de massifs ;
Considérant la nécessité de renforcer l’appui proposé par la Ville aux jardinières et jardiniers qui prennent soin bénévolement de la nature dans l’espace public, au travers des permis de végétaliser et des associations de jardins partagés ;
Considérant la nécessité de profiter de la territorialisation pour mettre en adéquation les moyens avec la réalité sur le terrain ;
Considérant le voeu adopté lors du Conseil de Paris des 12, 13, 14 et 15 octobre 2021 relatif aux moyens alloués à la réalisation du Plan Arbre ;
Sur proposition de Sylvain RAIFAUD, Jérôme GLEIZES, de Chloé SAGASPE, Corine FAUGERON, de Fatoumata KONÉ et des élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris, le Conseil de Paris émet le voeu que la Ville de Paris :
- Augmente les moyens de la DEVE visant à pallier les difficultés, conjoncturelles et structurelles, auxquelles doivent faire face les services de la DEVE au niveau des arrondissements au travers des modalités suivantes :
- Procéder à des recrutements, permanents ou temporaires dès 2022,
- Recourir au secteur de l’insertion par l’activité professionnelle, et notamment via les régies de quartier, pour faire face aux besoins en complément de la DEVE ;
- Renforce l’accompagnement des jardinier·e·s bénévoles (permis de végétaliser, jardins partagés) par la désignation de référent·e·s d’arrondissements ;
- Intègre ces questions aux discussions actuelles entre les directions de l’espace public et le Secrétariat Général sur la territorialisation afin de trouver une organisation et un fonctionnement adéquats pour la suite de la mandature.