déposé par Emile Meunier, Léa Vasa, Fatoumata Koné et les élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris (GEP)
Considérant les projets d’immeubles-ponts au dessus du périphérique de Paris et son flux ininterrompu de véhicules ;
Considérant le risque grave pour la santé qui pèserait sur les personnes vivant ou travaillant dans ces immeubles en raison du bruit, de la pollution de l’air, de la lumière et du stress provoqué par la circulation et de l’impossibilité pour elles de profiter d’un balcon ou d’une terrasse, ni même d’ouvrir la fenêtre pour s’aérer ;
Considérant le coût environnemental extrêmement lourd des solutions de filtration d’air et de climatisation de ces immeubles-ponts ;
Considérant également le coût financier et environnemental extrêmement lourd de la construction de ces immeubles en raison des contraintes techniques ;
Considérant que de tels projets obèrent l’aménagement futur du périphérique en boulevard urbain et en espaces verts ;
Considérant la délibération DU 104 de décembre 2020, votée à l’unanimité du Conseil de Paris, ouvrant révision du PLU bioclimatique qui dispose notamment comme objectif de “proposer des espaces de préservation de l’environnement […] notamment sur les sites d’interfaces et en particulier autour et au-dessus du boulevard périphérique ;
Considérant l’impérieuse nécessité de ne plus surdensifier Paris largement exprimée par les citoyen·ne·s de la campagne municipale ;
Considérant que ces immeubles-ponts représentent ainsi les derniers vestiges d’une pensée urbaine anachronique dont la révision du PLU qui sera opérante dans plusieurs années doit précisément tourner la page ;
Considérant que dans l’intervalle les acteurs économiques de la construction et de l’aménagement du territoire ont besoin de prévisibilité de la part de la puissance publique ;
Aussi, sur proposition de Emile MEUNIER, Léa VASA, Fatoumata KONÉ et des élu·e·s du Groupe Ecologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que soit déclaré sans délai un moratoire sur l’ensemble des projets d’immeubles-ponts dans l’attente de la révision du PLU bioclimatique.