Rattaché à la délibération 2020 DVD 60 – Prise en compte de l’impact COVID sur les contrats de délégation de service public des parcs parisiens de stationnement. 40 avenants
Considérant que les études menées sur les déplacements des parisiens ces dix dernières années révèlent un abandon progressif de la voiture au profit des transports en commun et des mobilités douces ;
Considérant la mise en place de la Zone à Faible Émission à l’échelle de la Métropole du Grand Paris ainsi que la programmation de la sortie du diesel pour 2024 et du thermique pour 2030 à Paris ;
Considérant la politique ambitieuse menée par la ville de Paris afin de rééquilibrer le partage de l’espace public pour y favoriser les mobilités douces, notamment les déplacements à pied ou à vélo, et d’aller vers une ville plus apaisée et moins polluée ;
Considérant que cette ambition politique se traduit aujourd’hui par un objectif de suppression de la moitié des places de stationnement situées sur la voie publique au cours de la mandature ;
Considérant que notre collectivité doit accompagner la transition du parc automobile vers l’électrique et l’hydrogène pour les publics captifs de la voiture et particulièrement les personnes à mobilité réduite, les professionnels et les artisans ;
Considérant que l’offre de bornes de recharge électrique à Paris reste aujourd’hui insuffisante au regard des besoins à venir ;
Considérant que l’Union européenne préconise un ratio d’une borne de recharge pour 10 véhicules électriques ;
Considérant l’offre encore trop réduite de stationnement sécurisé pour les vélos et les deux-roues motorisés en surface comme en souterrain ;
Considérant le changement d’échelle que la ville de Paris a commencé à opérer grâce à la création de vélostations pour proposer massivement du stationnement sécurisé pour les vélos ;
Considérant l’ambition de la Ville de Paris en matière de régulation du stationnement des deux-roues motorisés et d’apaisement de l’espace public ;
Considérant le bruit généré par les deux-roues motorisés dans nos rues, notamment au moment du démarrage et de l’arrêt des véhicules, nuisance sonore de plus en plus mal vécue par les Parisien.ne.s ;
Considérant qu’au moins 2% des places de parking en voirie comme en ouvrage doivent être accessibles et réservées aux personnes à mobilité réduite ;
Considérant la gratuité du stationnement en voirie dont bénéficient les personnes handicapées titulaires de la Carte Mobilité Inclusion (CMI) alors qu’ils ne bénéficient que du demi-tarif dans les parkings concédés de la ville de Paris ;
Considérant la nécessité de repenser l’usage des parkings de la ville de Paris, consacrés jusqu’il y a encore peu totalement à la voiture individuelle ;
Considérant enfin la tenue des états généraux du stationnement et de la mobilité en 2021 visant à repenser notre rapport à l’espace public et au stationnement.
Aussi, sur proposition de Fatoumata Koné, Frédéric Badina-Serpette, Emile Meunier et des élu.e.s du groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que les futures délégations de service public concernant les parkings de la ville de Paris engagent contractuellement les opérateurs à :
- Développer massivement de nouvelles offres de stationnement aux modes alternatifs à la voiture individuelle thermique,
- Repenser les usages par le déploiement d’une offre accrue et attractive de logistique urbaine du dernier kilomètre,
- Déployer un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques proposant une électrification pour une recharge « normale » d’un minimum de 30% des places de stationnement à destination des abonné.e.s et un hub à recharge rapide à destination des visiteurs, des professionnels et des artisans,
- Déployer sur au minimum 10% de leur surface au minimum une offre de stationnement sécurisée pour les vélos, à un tarif abordable et à rendre visible cette offre par de la signalétique à l’entrée du parking. Si ce stationnement se fait en sous-sol, l’opérateur devra rendre accessible aux vélos ses ascenseurs et/ou rampes d’accès,
- Réserver aux deux-roues motorisés un minimum de 10% de leur surface, notamment dans les quartiers d’affaires et là où les besoins sont les plus importants,
- Souscrire au dispositif facilitant le stationnement des deux-roues motorisés en leur permettant de stationner grâce à leur abonnement dans tous les parkings concédés de la ville,
- Rendre gratuit l’abonnement aux personnes titulaires de la Carte Mobilité Inclusion (CMI) comme cela est le cas en voirie.