Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
000 / 300Ha

Vœu relatif aux expulsions définitives ou temporaires des Parisiennes et des Parisiens les plus précaires dans le cadre des JOP

Jeux Olympiques 2024

Déposé par Nour DURAND-RAUCHER, Émile MEUNIER, Antoinette GUHL, Aminata NIAKATÉ, Fatoumata KONÉ et les élu·es du groupe Les Écologistes

Considérant que l’histoire récente des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) est entachée de politiques d’aménagement du territoire venant renforcer les inégalités sociales et environnementales, comme ce fut le cas notamment à Beijing en 2008 ou Rio de Janeiro en 2016 ; 

Considérant que l’édition 2024 des JOP qui se tiendra à Paris entend s’inscrire dans un faisceau de symboles historiques rappelant la lutte des Parisiennes et des Parisiens pour l’émancipation et la justice sociale, comme la marche des femmes sur Versailles aux prémices de la Révolution ; 

Considérant que le message envoyé par la Ville met en lumière les actions de solidarité qui sont entreprises afin de “favoriser l’accès aux Jeux des personnes éloignées des grands événements sportifs et culturels”, notamment via les actions financée par le fonds de dotation Paris 2024  et la redistribution de billets achetés par la Ville pour assister aux épreuves des Jeux ;

Considérant malgré cela que les JOP tendent à renforcer les inégalités entre les Parisiennes et les Parisiens, ainsi qu’entre les Franciliennes et les Franciliens ; 

Considérant que ces inégalités sont avant tout d’ordre territorial, à travers la construction d’immeubles d’habitation en première couronne aux prix prohibitifs pour les habitants actuels de ces communes, ou le bétonnage de jardins ouvriers à Aubervilliers ; 

Considérant que ces inégalités se décline aussi en termes d’accès au loisirs, en raison du prix extrêmement élevé des billets, réservés à une élite internationale ;

Considérant que la communication autour des JOP renforce de l’image de sponsors par ailleurs responsables de la spéculation immobilière à Paris, tels que Airbnb ;

Considérant les nombreuses difficultés en matière d’accès au logement dans la capitale, où le logement inoccupé représente près de 20% des logements alors que des milliers de Parisiennes et de Parisiens sont concernés par l’absence d’accès au logement ou le mal-logement ;

Considérant par ailleurs que la Ville de Paris s’est engagée lors de cette mandature comme de la précédente en faveur du logement destiné aux personnes précaires, ainsi qu’aux classes moyennes, dans le but de répondre aux carences structurelles en matière de logements pérennes observées depuis des décennies ;

Considérant que le logement, abordé dans toutes ses facettes – prix, exiguïté, salubrité – explique  l’exode des classes populaires et des classes moyennes en dehors de Paris, et du dépérissement progressif des forces vives de la capitale au profit d’une “ville-musée” ou d’une “ville pour les riches” ;

Considérant que, suite à la crise connue par le secteur du tourisme lors de l’épidémie de Covid, de nombreux hôtels ont bénéficié d’une contractualisation avec l’Etat, leur permettant de compenser leurs pertes économiques en logeant des personnes hébergées ;

Considérant que ce type de compensation destinée aux hôteliers s’inscrit dans la droite ligne de politiques publiques de relance favorisant les structures économiques au détriment des personnes dans le besoin ;

Considérant que la reprise de l’activité touristique et l’arrivée des JOP offre des perspectives alléchantes pour les hôteliers, qui se sont matérialisées dès l’hiver 2022-2023 par la rupture des contrats avec l’Etat et l’expulsion pure et simple de familles placées par le 115 ; 

Considérant que les propriétaires des hôtels sociaux ont la possibilité juridique et contractuelle de reprendre leurs biens afin de lui restituer sa fonction première ;

Considérant que les associations spécialistes de l’accès au logement – Fondation Abbé Pierre, Samu social – préconisent la réduction du recours à l’hébergement en raison de son coût pour la collectivité et de la précarité qu’il génère pour les personnes, au profit de solutions pérennes ;

Considérant en outre la réquisition, annoncée par le ministère des Sports, de 3000 logements étudiants, en Ile-de-France, à l’été 2024, lors de la période des JOP ;

Considérant, en conséquence, la notification par les CROUS de Paris, Versailles et Créteil, aux étudiant·es, de quitter leur chambre avant le 1er juillet 2023 et ce, pendant 2 mois ;

Considérant que beaucoup de jeunes restent en logement étudiant l’été et que les en priver représente pour eux un surcoût important ;

Considérant, que pour l’heure, il n’est proposé aucune solution de relogement aux étudiant.es dont le logement serait réquisitionné pendant la période des JOP ;

Sur proposition de Nour DURAND-RAUCHER,  d’Emile MEUNIER, Antoinette GUHL, Aminata NIAKATÉ, Fatoumata KONÉ et des élu·es du groupe Les Écologistes, le Conseil de Paris émet le vœu  :

  • Que les personnes placées en centre d’hébergement, hôtels sociaux et logées en résidences étudiantes, victimes du changement de destination de leur logement, pour les besoins des JOP, soient relogées sans délai dans des logements pérennes. 

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