déposé par Frédéric BADINA-SERPETTE, Jérome GLEIZES, Emile MEUNIER, Fatoumata KONÉ, et les élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris (GEP)
Considérant qu’un panneau numérique de 2 mètres carrés consomme 7 000 kWh par an, ce qui équivaut à la consommation électrique annuelle moyenne d’un foyer avec un enfant ;
Considérant que le Réseau de transport électrique (RTE), dans son bilan électrique annuel prévisionnel pour 2019 qualifie de superflue la consommation d’énergie qu’ils génèrent et préconise de les supprimer, ce qui représenterait un gain journalier de 0,1 gigawatt (GWh) d’énergie sur le territoire ;
Considérant qu’à la dépense énergétique inutile de ces écrans, s’ajoute le coût environnemental de leur production, la fabrication des écrans numérique participant aux destructions écologiques par la surconsommation des ressources, notamment celle des terres rares qui sont nécessaires à leur fabrication et l’exploitation sociale des populations locales ;
Considérant que la pollution lumineuse affecte la santé humaine qui subit les effets à court et long terme d’un usage excessif de la lumière artificielle et perturbe les rythmes circadiens des humains ;
Considérant que les risques pour la santé, physique et psychologique liés à l’abus d’écrans sont connus : surcharge cognitive, troubles de l’attention, stress ;
Considérant que ces risques pour la santé sont décuplés pour les enfants, ainsi que l’ont dénoncé l’Organisation mondiale de la santé dans des lignes directrices publiées en avril 2019 et le Défenseur des droits dans un rapport publié en 2018 ;
Considérant que l’implantation massive d’écrans numériques dans l’espace public contribue à cette surexposition aux écrans, et que dans le cas des écrans publicitaires numériques cette surexposition est subie par tout un chacun, qui ne peut les éviter lors de ses déplacements quotidiens ;
Considérant le Règlement local de la publicité, des enseignes et pré-enseignes de la Ville de Paris et plus particulièrement son article P5.1 interdisant la publicité sur « les véhicules terrestres équipés ou utilisés à des fins essentiellement publicitaire » ;
Aussi, sur proposition de Frédéric BADINA-SERPETTE, Jérôme GLEIZES, Emile MEUNIER, de Fatoumata KONÉ et des élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris (GEP) le Conseil de Paris émet le voeu que la Ville de Paris :
- Fasse appliquer le RLP et à cette fin, renforce drastiquement, en lien avec la Préfecture de Police, les contrôles pour lutter contre le recours abusif par les annonceurs et les professionnels du marketing à la publicité dans l’espace public et tout particulièrement des véhicules publicitaires ;
- Étudie les voies réglementaires possibles afin de lutter contre tout contournement de ce règlement ;
- Interpelle et mobilise les député.e.s nouvellement élu.e.s afin de faire évoluer la réglementation nationale en matière de publicité dans l’espace public.