Les élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris se félicitent de la décision de justice du Tribunal de Lille du 7 septembre 2021. Cette décision confirme que le préfet de police de Paris et le préfet de la région Ile-de-France ont agi hors du cadre de la loi en organisant l’évacuation des exilé·e·s et des personnes sans abri qui campaient dans parc André-Citroën (15e) à des fins répressives et non humanitaires comme ils l’ont fait croire aux associations et aux personnes concernées.
Nous condamnons les conditions de l’évacuation des 1 200 personnes sans abri présentes au parc André-Citroën le samedi 4 septembre 2021. Environ 670 personnes ont alors été déplacées par bus hors de l’Ile-de-France sans être informées de leur destination. En leur faisant croire qu’était effectuée une opération de mise à l’abri, les autorités ont détourné une mission humanitaire à des fins répressives. La police a ainsi profité de l’opération de mise à l’abri pour procéder à des contrôles d’identité, des placements en centres de rétention administrative et pour notifier des obligations de quitter le territoire (OQTF).
Les élu·e·s du Groupe Écologiste de Paris demandent la libération de toutes les personnes encore retenues en centres de rétention administrative. Nous condamnons fermement l’action de l’État pour arrestation déloyale et demandons qu’il respecte le droit à l’hébergement de toutes les personnes sans abri, quelle que soit leur situation administrative, ainsi que leurs droits fondamentaux. Le Groupe Écologiste de Paris restera mobilisé·e·s, aux côtés des associations, pour défendre le droit au logement de toutes les personnes sans abri, quelle que soit leur situation administrative.
Fatoumata KONÉ, Présidente du Groupe Écologiste de Paris
et les élu·e·s écologistes au Conseil de Paris.