Le Groupe Écologiste de Paris reste opposé à la création d’une police municipale. Ce projet s’inscrit dans la continuité d’un processus orchestré de désengagement de l’État de ses missions régaliennes, et ne répondra pas de manière adaptée à la demande légitime de sécurité des Parisiennes et Parisiens.
C’est parce que nous travaillons quotidiennement au plus près des habitant·e·s que nous sommes au fait de la diversité des problématiques liées à la sécurité et des objectifs à atteindre si nous voulons y répondre. Parmi eux, celui de réformer le fonctionnement de la police nationale et d’augmenter son nombre d’agent·e·s. Or, les élu·e·s écologistes de Paris alertent sur le risque de voir les effectifs de police nationale diminuer, comme ce fut le cas dans plusieurs villes en France après la création de leur police municipale. Depuis des années, nous ne cessons de dénoncer le manque de moyens humains et matériels dans les commissariats parisiens, notamment ceux des quartiers populaires.
La création de cette police municipale risque de provoquer une confusion entre les compétences de la police nationale, qui relève de la Préfecture de Police, et celle de la police municipale, administrée par la Ville de Paris. Le renforcement de l’actuelle Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP), déjà en charge de la lutte contre les incivilités, la prévention des risques et la tranquilisation des quartiers, aurait été une solution plus adaptée.
Fatoumata KONÉ, présidente du Groupe Écologiste de Pariset les élu·e·s écologistes au Conseil de Paris