Le Groupe Les Écologistes exprime sa colère face à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué à bout portant par un policier de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) lors d’un contrôle routier à Nanterre mardi 27 juin.
Nous adressons à la famille et aux proches de la victime nos plus sincères condoléances. Nous souhaitons que les enquêtes ouvertes par la justice et l’Inspection Générale de la Police Nationale permettent de faire rapidement la lumière sur les circonstances exactes de ce drame.
Au-delà de la justice qui doit être rendue, ce drame pose instamment la question du modèle de police et de maintien de l’ordre que nous souhaitons dans un État de droit.
Depuis 2017, nous constatons une augmentation de 40% des tirs sur des véhicules par rapport aux cinq années précédentes. En 2022, 13 décès ont été enregistrés après des refus d’obtempérer lors de contrôles routiers.
Il est urgent de revenir sur la loi du 28 février 2017, qui permet aux forces de l’ordre de tirer en cas de refus d’obtempérer. Cette loi est trop ambiguë dans sa formulation et permet aux policiers une lecture très discutable quant à l’usage de leur arme. Le tir doit être exclusivement réservé en cas de légitime défense.
La montée des discours racistes dans toute la société favorise les actes discriminatoires liés aux origines. On ne peut que constater que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes hommes perçus comme noirs ou arabes, comme le rappelait le Défenseur des droits dans une enquête de 2017.
Nous, élu·es écologistes, appelons à participer à la marche blanche organisée par la famille de Nahel ce jeudi 29 juin, à 14h devant le 74 avenue Pablo Picasso à Nanterre. Nous demandons justice pour la mémoire de cet enfant.
Les élu·es du groupe Les Écologistes