Depuis septembre, des jeunes étrangers non accompagné·es, pour la plupart mineur·e·s, vivaient dans un jardin situé dans le 20ème arrondissement, soutenu·e·s par des associations, des riverain·e·s et des élu·e·s locaux. Cette situation honteuse nécessitait une mise à l’abri qui a eu lieu ce jeudi 19 octobre et permis la prise en charge de 426 de ces jeunes. La solution proposée n’a pas été à la hauteur des besoins et 47 jeunes, en plus de deux jeunes filles mineures, dont une enceinte, sont toutefois toujours à la rue et la plupart ont dormi une nouvelle fois dehors.
Nous dénonçons la défaillance des pouvoirs publics dans l’accueil des personnes exilées. Il est intolérable que des publics fragiles, des mineurs mais aussi des femmes enceintes et avec enfants, dorment dans les rues de Paris. Le gouvernement semble assumer chaque semaine davantage sa volonté de ne pas accueillir dignement des réfugié·e·s ou d’organiser des mises à l’abri à la chaîne. Il délégué honteusement à des associations bénévoles un travail social qui est de sa responsabilité. Le tribunal administratif a rappelé une fois de plus l’Etat de droit la semaine dernière en suspendant la décision inadmissible du préfet de police d’interdire les distributions alimentaires dans les quartiers de Jaurès et de Stalingrad.
« Face à un État qui n’assume pas ses responsabilités et qui semble de plus en plus assumer son choix de ne pas organiser l’accueil des réfugiés, la Ville de Paris, par sa tradition de ville d’accueil, peut et doit faire mieux. », déclare Fatoumata Koné.
Face au désengagement de l’Etat, nous appelons la Ville de Paris à ouvrir des lieux d’accueil de jour et de nuit supplémentaires et d’organiser avec la Métropole du Grand Paris l’accueil digne de toutes et tous, leur intégration dans notre pays. Elle l’a fait lors de la dernière mandature, obligeant l’Etat à assumer sa part de responsabilité.
Le groupe Les Écologistes est déterminé à lutter pour la protection des plus fragiles et des enfants, l’accueil digne et inconditionnel de tout·es et reste mobilisé au côté des associations et des citoyen·nes pour défendre le droit au logement de toutes les personnes sans abri, quelle que soit leur situation administrative.