Le Groupe Ecologiste de Paris dénonce la récente explosion de violences dans le quartier Stalingrad. Les nuisances et l’insécurité liée au crack qui persiste à Stalingrad depuis plus de 30 ans est inacceptable en termes de santé et de tranquillité publiques. Cependant, en aucun cas la violence, en l’occurrence des tirs de mortier, ne peut être une solution. Nous dénonçons avec vigueur les tirs qui ont visé le bas d’immeuble de la Caisse Régionale D’Assurance Maladie d’Île-de-France avenue de Flandres ce week-end.
Face à l’urgence de la situation, à la fois sociale et sanitaire pour les usager∙e∙s de drogues et de sécurité publique pour les habitant.es, nous considérons que seule une réponse globale, comprenant à la fois des mesures de sécurité et de santé, est susceptible de ramener la paix de manière pérenne dans le quartier Stalingrad.
Nous demandons, d’une part, un renfort des patrouilles piétonnes de police nationale pour sécuriser le quartier et freiner les trafics de drogue. Mais, si une intervention policière est nécessaire, elle ne peut pas résoudre les problèmes à moyen et à long terme qui existent dans ce quartier depuis plusieurs d’années.
C’est pourquoi nous demandons d’accélérer la mise en œuvre du “plan de mobilisation coordonnée sur la problématique du crack à Paris”, lancé en mai 2019. Dans le cadre de ce plan, auquel participent la Ville de Paris, la Préfecture d’Ile-de-France, l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA), la Préfecture de Police, et le Parquet de Paris, nous souhaitons un renfort des équipes de médiation psycho-sociales, notamment des maraudes psychiatriques, et la création de Salles supplémentaires de Consommation à Moindre Risque à Paris et en Île-de-France pour accompagner les toxicomanes.
Il est en effet urgent que la scène ouverte de crack qui continue d’année en année prenne fin par la seule action qui a prouvé son efficacité : celle de la réduction des risques qui permet aux plus grands toxicomanes d’être pris en charge en partant de leur addiction, donc de leur réalité.
Les salles de consommation à moindre risque en sont une étape nécessaire que la France franchit avec retard et encore insuffisamment. La réticence de notre gouvernement à en ouvrir de nouvelles confine à du laxisme et à de l’irresponsabilité en termes de santé mais aussi de sécurité publiques.
Les élu∙es écologistes sont déterminé∙e∙s à lutter pour la réduction des risques en accompagnant chaque personne vers le soin adapté. C’est en traitant le problème à la source que nous pourrons mettre fin aux nuisances et à l’insécurité, et ainsi permettre aux habitant∙e∙s des quartiers populaires de vivre dans la tranquillité.
Fatoumata Koné, présidente du Groupe Ecologiste de Paris, et les élu∙e∙s écologistes de Paris