Le Groupe Écologiste de Paris dénonce la décision unilatérale de la Préfecture de Police de Paris de détruire les cabanes des usager∙e∙s de crack vivant au square de la porte la Villette (19e). Nous dénonçons l’absence de dispositif de mise à l’abri des personnes vivant sur ce campement, qui est demandée par la Ville de Paris depuis plusieurs semaines. En période de grand froid, cette opération cynique de communication de la Préfecture de Police met en danger la santé d’hommes et de femmes en situation de grande précarité et n’apporte aucune solution pérenne.
Outre les nécessaires dispositifs de mise à l’abri, de médiation, de maraudes, nous demandons le déploiement urgent et concomitant, dans les arrondissements et autres territoires concernés ou en proximité, des “haltes soin addiction” annoncées par le ministre de la santé. Ces nouveaux dispositifs doivent allier espaces de consommation supervisée, soin, et accompagnement médico-psychosocial. Il est urgent d’agir pour apaiser les quartiers nord-est parisiens, et prendre en charge la détresse psychique, sociale et physique dans laquelle se trouvent les usager∙e∙s de drogues, ainsi que de lutter contre les nuisances et l’insécurité qui marquent le quotidien des habitantes et des habitants de ces quartiers. Un réseau d’hébergement adapté, à l’instar de l’expérience de Strasbourg, devra être considérablement renforcé dans l’habitat social parisien et métropolitain.
Les élu∙e∙s écologistes sont déterminé∙e∙s à continuer à lutter pour la réduction des risques en accompagnant chaque personne vers le soin adapté. C’est en traitant le problème humainement, sans jugement et à la source, que nous pourrons mettre fin aux nuisances et à l’insécurité, et ainsi permettre aux habitant∙e∙s des quartiers populaires de vivre dans la tranquillité, et aux usager∙e∙s de crack de se soigner et se réinsérer dans la société.
Fatoumata KONÉ, Présidente du Groupe Écologiste de Paris et les élu·e·s écologistes au Conseil de Paris.