Anne-Claire Boux, adjointe chargée de la politique de la Ville, a «profité de l’ascenseur social»

La nouvelle adjointe d’Anne Hidalgo promet de se battre pour lutter contre les inégalités sociales et offrir à chacun une place. Elle propose de mettre en place un territoire zéro chômeur dans le XVIIIe.

Pour sa première sortie officielle, il y a quelques jours, Anne-Claire Boux, la nouvelle adjointe écologiste chargée de la politique de la Ville, a fait le tour des acteurs du XVIIIe, l’arrondissement où elle vit et est élue.

Accompagnée de son équipe, elle a visité les quartiers Porte Montmartre et Charles Hermite avant de déambuler à la Goutte d’or, un des quartiers prioritaires de la Ville où elle a fait un détour par le Lavoir Moderne Parisien, petit théâtre que la Ville de Paris vient de préempter. Le matin, l’élue avait rencontré le personnel du Centre social de la Maison Bleue, situé le long du boulevard Ney, en limite de Saint-Ouen.

Très investie dans ses nouvelles fonctions, l’élue écoute avec attention ses interlocuteurs a toujours sur elle un petit carnet de notes qu’elle noircit pour ne pas oublier les attentes, les conseils et aussi les critiques formulés lors des rencontres.

«J’ai grandi dans un milieu modeste et j’ai eu la chance de pouvoir faire des études»

Engagée pendant la campagne derrière David Belliard, le candidat des écologistes à la mairie de Paris, la jeune femme n’avait pas caché son intérêt pour la politique de la ville. Ce qu’elle n’avait encore jamais révélé publiquement, c’est la raison qui l’a poussée à s’engager dans la lutte contre les inégalités sociales.

© LP/Christine Henry

« J’ai grandi dans un milieu modeste, dans une zone rurale, en Charente et j’ai eu la chance de pouvoir faire des études. J’ai profité de l’ascenseur social et je souhaite me battre pour qu’il y ait moins d’inégalités et que chacun puisse trouver sa place », confie l’adjointe âgée de 33 ans avec une certaine pudeur.

Après des classes préparatoires, elle poursuit des études d’ingénieur puis s’occupe du développement de parcs éoliens en mer au sein d’un grand groupe. « Je m’intéressais déjà à l’écologie avant de m’engager en politique », souligne-t-elle.

Rendre les quartiers fiers

Bien que chargée d’une délégation, elle se revendique comme une élue de terrain. « Je souhaite coconstruire la politique de la Ville avec les habitants et les associations et avoir ainsi des réponses rapides. Je veux aussi mettre en lumière toutes les richesses des quartiers populaires – les créateurs, les artistes, les musiciens et tous ceux qui organisent des opérations solidaires – pour que les habitants soient fiers d’y vivre », lance-t-elle.

Anne-Claire Boux promet également de renforcer les dispositifs de la réussite éducative destinés à accompagner individuellement les jeunes des quartiers, poursuivre les projets de renouvellement urbain, améliorer l’offre de logements sociaux en lien avec Ian Brossat, adjoint PCF chargé de cette question et mettre en place « un territoire 0 chômeur dans le XVIIIe. « Je souhaite favoriser les contacts entre les entreprises et les jeunes des quartiers, notamment lors de la construction de l’Aréna II à la Porte de la Chapelle », précise-t-elle.

Des vacances pour 4200 jeunes

En attendant, l’adjointe se concentre sur les actions d’été « post-covid ». Des colos gratuites d’une semaine pour 3000 enfants et jeunes sont proposées en association avec l’aide de la préfecture de Paris, de la Caisse d’allocations familiales, de l’UCPA et de la ligue de l’enseignement. Ces dispositifs sont réservés aux publics prioritaires mais aussi enfants issus de familles monoparentales ou ayant contribué à la gestion de la crise sanitaire ou bien encore de jeunes ayant décroché de l’enseignement distance. Ces colos s’ajoutent aux Vacances arc-en-ciel et aux mini-séjours. « Au total, près de 4 200 jeunes bénéficieront de ces dispositifs d’ici la fin de l’été », indique la Ville.

Ceux qui ne partent pas bénéficient d’animations estivales dans les quartiers comme le Village d’été dans la cour du collège La Grange aux Belles (Xe) ou les Ateliers de sculpture par les Ateliers des Épinettes (XVIIe) ou bien encore le festival cinématographique Silhouette (XIXe).

Anne-Claire Boux, elle, partira prochainement en vacances pour recharger les batteries après cette drôle de campagne électorale interrompue provisoirement par la crise sanitaire et prendre des forces pour la suite qui ne s’annonce pas de tout repos.

Par Christine Henry, Le Parisien, 3 août 2020.

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