Objectif : Plan 300 hectares #P300

300 d’ha d’espaces verts supplémentaires à Paris d’ici 2040
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Discours des vœux 2023 de Fatoumata Koné, présidente du groupe Les Écologistes

2023 01 Voeux - Bannière Twitter

Chèr·es ami·es,

Quelle joie de nous retrouver ensemble en ce début d’année 2023 ! Au nom du groupe Les Écologistes, je vous souhaite la bienvenue à l’Hôtel de Ville de Paris.

Je vous remercie de votre présence, militantes et militants, élu·es d’arrondissement, parlementaires, collègues de la majorité qui nous ont fait l’amitié d’être présent·es.

Je vous présente nos meilleurs vœux, chaleureux, solidaires et écologiques, pour cette nouvelle année que nous souhaitons placer sous le signe du combat pour le climat et la justice sociale. 

Fin du monde, fin du mois, même combat !

Cette année 2023 commence sous le signe de la combativité et des mobilisations, avec tout d’abord la mobilisation contre la réforme des retraites présentée par le gouvernement Borne. Cette réforme est une régression sociale supplémentaire, après des décennies de réformes néolibérales et inégalitaires. Elle va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleuses et travailleurs, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, et les femmes, qui ont des carrières hachées. C’est pourquoi, ensemble, élus et militants, nous nous mobilisons aux côtés des forces syndicales et de toutes les citoyennes et citoyens pour faire reculer le gouvernement. Que chacune et chacun puisse profiter d’une retraite digne en bonne santé après des années de travail, parfois pénibles, c’est un droit non négociable !

Les droites s’attaquent aux retraites, et elles s’attaquent aussi à la jeunesse et à l’éducation. Paris va être particulièrement touchée en 2023 par les coups portés à la voie professionnelle, alors même que les lycées professionnels accueillent majoritairement des adolescentes et adolescents des classes populaires, aux parcours scolaires difficiles, cette réforme vise à réduire l’enseignement dispensé en formation initiale. C’est tout simplement priver les élèves les plus fragiles scolairement de temps d’enseignement à l’école et de l’accompagnement nécessaire. À Paris, cette réforme, qui est conçue pour faire des économies sur le dos des élèves des quartiers populaires, a en plus pour conséquence d’entraîner des fermetures de plusieurs lycées, annoncées par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, en novembre dernier. Enfin, ce sont aussi les écoles qui vont être attaquées, avec des suppressions de postes et de classes sans précédent. 

Je sais que nous pourrons compter sur la mobilisation de chacune et chacun d’entre vous pour défendre un service public de l’éducation de qualité et émancipateur pour toutes et tous. 

Vous le savez, l’année 2022 a été rude, marquée par un enchevêtrement croissant de crises : invasion de l’Ukraine, explosion des inégalités, crise énergétique, et enfin l’urgence climatique, qui s’intensifie et s’accélère. Ainsi, après des records de chaleurs, aussi bien en Europe que dans le monde entier, qui ont provoqué des sécheresses, des incendies ravageurs dans le Sud-Ouest, des inondations apocalyptiques au Pakistan, plus personne ne peut nier que nous sommes entrés dans un nouveau régime climatique, qui est en réalité un désordre climatique.

Nous, écologistes, nous alertons sur ce défi planétaire depuis des décennies. Dès les années 70, nous avons écouté les alertes des scientifiques. Nous avons été très tôt conscientes et conscients qu’il était impératif de trouver des solutions globales, mais aussi locales, pour lutter contre la destruction du vivant et anticiper les conséquences du réchauffement climatique dans nos collectivités et notre pays. Aux défis planétaires, nous portons des solutions locales, urbaines et concrètes, car comme il n’y a pas de planète B, il n’y a pas de ville de Paris B.

Et donc, au Conseil de Paris et dans les arrondissements, nous n’avons pas attendu la prise de conscience collective de l’année dernière pour agir pour l’adaptation de la ville et la protection des Parisiennes et Parisiens. Je tiens à saluer à cette occasion le travail remarquable et l’engagement de nos élus d’arrondissement, qui sont des actrices et acteurs indispensables pour l’élaboration et la mise en œuvre de nos politiques publiques parisiennes. Et avec l’arrivée des élus venus de GénérationS, notre présence dans les arrondissements et au Conseil de Paris s’est encore renforcée et accrue l’an dernier. 

Alors que nous approchons de la moitié de la mandature, de nombreux chantiers ont déjà été lancés grâce à l’action déterminée de nos adjointes et adjoints, ainsi que de nos maires d’arrondissements. Je tiens d’abord à saluer l’action courageuse de nos deux maires, Emmanuelle Pierre-Marie dans le 12e arrondissement et Carine Petit dans le 14e arrondissement. Elles agissent au plus près des Parisiennes et des Parisiens, et mènent une action qui améliore visiblement la qualité de vie des habitantes et habitants. 

Je tiens également à saluer l’action de nos adjointes et adjoints, qui au quotidien sont engagés dans la transformation écologique et solidaire de Paris. 

Avec David Belliard, les mobilités douces se déploient à travers notre ville grâce à la mise en œuvre du plan vélo et la création de rues aux écoles. Parallèlement, la lutte pour la réduction de la voiture, avec la réforme du stationnement, progresse de jour en jour. Nous œuvrons ainsi à faire de Paris une ville moins polluée et moins bruyante, dans laquelle chacune et chacun peut se déplacer plus facilement et tranquillement. 

Comme vous le savez, la Maire a appelé les Parisiennes et Parisiens à se prononcer en avril prochain sur l’avenir des trottinettes en libre-service. Parce que l’apaisement de l’espace public est notre priorité et que nous constatons depuis plusieurs années que les trottinettes en libre-service mettent nos concitoyens et concitoyennes en danger, nous ferons campagne en faveur de l’apaisement de notre espace public et donc de leur interdiction à Paris. Durant le mandat précédent, nous avions déjà émis des réserves sur les conventions avec les opérateurs de trottinettes en free-floating. Aujourd’hui, face aux difficultés pour réguler ce moyen de transport, il est temps de dire stop. 

Sous l’impulsion de Dan Lert, en 2023, la Ville de Paris va présenter un nouveau Plan climat afin que demain Paris soit une ville totalement neutre en carbone, résiliente, et 100% énergies renouvelables. 

Avec les conséquences de la guerre en Ukraine, l’année 2022 a démontré l’urgence de faire de la Ville de Paris un acteur moteur sur les questions énergétiques. Nous y travaillons depuis longtemps, notamment avec l’implication et le travail de Jérôme Gleizes sur la création de Energie de Paris. 

2023 sera aussi marquée par le lancement de la coopérative carbone, présidée par Alice Timsit. Sa mise en place permettra d’accélérer la transition écologique en jouant le rôle d’intermédiaire entre les entreprises et les citoyen·nes souhaitant contribuer financièrement à la transition du territoire et des porteurs de projets bas-carbone locaux.

Pour nous, écologistes, les questions de changement climatique, de pollution et de biodiversité sont avant tout des questions de santé et nous considérons que la santé doit guider notre action publique. Avec notre adjointe, Anne Souyris, nous sommes pleinement engagés dans la lutte contre la pollution et c’est pourquoi dès cette année seront organisées des Assises Parisiennes pour créer la santé environnementale de demain. En 2023, nous poursuivrons la transformation de Paris et son urbanisme pour réduire l’exposition aux pollutions. 

Et afin de garantir l’accès aux soins à chacune et chacun ainsi que répondre à l’enjeu de santé mentale que la période post-crise a mis en avant, nous continuerons de développer l’offre de consultations médico-psychologiques pour les jeunes et les personnes LGBTQ+. 

Paris, vous le savez, est une ville traversée par de nombreuses fractures territoriales. Paris est à la fois une ville de nantis et l’une des villes les plus inégalitaires de France, avec des poches de grande précarité à quelques pas de ghettos de riches. Avec Anne-Claire Boux, nous sommes pleinement mobilisé·es pour la réduction des inégalités, à travers un travail quotidien aux côtés des associations et de tous les acteurs de terrain. Car il n’y a pas de justice environnementale sans justice sociale, nous travaillons à ce que les projets de végétalisation et de rafraîchissement de la ville soient prioritairement ciblés sur les quartiers populaires. Développer l’accès à l’eau, à la nature et à l’ombre est un enjeu de justice pour celles et ceux qui ne peuvent se réfugier à la campagne lors des vagues de chaleur. 

Réduire les inégalités implique entre autres choses d’accompagner les Parisiennes et des Parisiens les plus éloigné·es de l’emploi vers l’insertion professionnelle. Ainsi, grâce à l’action de Florentin Letissier, la Ville de Paris est en train de changer de dimension en matière de dispositifs d’insertion par l’activité économique. Ces dispositifs sont portés par des associations, des entreprises d’ESS qui s’inscrivent dans une dynamique vertueuse de la fabrication locale à partir de circuits courts, de l’économie circulaire, de la juste reconnaissance des métiers du lien et du quotidien. 

Grâce au travail fourni par Sandrine Charnoz, la Ville de Paris mène une politique ambitieuse avec ses opérateurs publics parisiens, dont nous voulons faire le bras armé des politiques municipales. Ces opérateurs démontrent que Paris dispose d’outils publics qui peuvent être à la fois innovants, créatifs et efficaces pour mettre en place les politiques publiques de notre collectivité.

Paris à 50°, c’est demain. Et demain se prépare maintenant. Alors que l’année dernière Paris a subi des vagues de chaleur dès le mois de mai, l’année 2023 commence de la même manière, avec des températures très supérieures aux normales saisonnières. 16° à Paris en janvier, ce n’est pas normal. C’est un signe très inquiétant de dérèglement climatique, qui nous impose de passer à la vitesse supérieure dans la mise en œuvre des politiques d’adaptation et de résilience de la Ville de Paris. 

Ce que nous devons anticiper dans nos politiques publiques, c’est la multiplication des canicules, des épisodes de sécheresse, qui pourraient affecter le cours de la Seine, des épisodes de pluie violente, des inondations, voire de crue. Paris se trouve à un moment charnière de son histoire. Comme nous ne cessons de le dire : c’est le dernier mandat pour le climat. Notre capitale doit impérativement se réinventer, comme elle a su si bien le faire au cours des siècles de sa longue existence. Mais Paris doit se réinventer avec et pour les Parisiennes et Parisiens, car rien ne peut se faire sans les habitantes et habitants de notre ville et parce que, fondamentalement, ce qui est en jeu, c’est l’avenir des Parisiennes et des Parisiens dans Paris. Adapter Paris à 50° est donc une urgence absolue, car l’enjeu est que Paris reste habitable, respirable et vivable.  

Or, si ces sombres perspectives d’avenir provoquent à juste titre un sentiment d’éco-anxiété grandissant qui peut tétaniser. Nous, écologistes, souhaitons ouvrir des perspectives d’espoir pour inventer et mettre en œuvre un autre modèle politique, social, économique et culturel. Face à l’urgence climatique, nous ne voulons pas sombrer dans le pessimisme, mais ouvrir le champ des possibles pour imaginer un avenir désirable pour toutes et tous, à commencer par les plus fragiles et les plus vulnérables. 

Demain, nous portons l’ambition de faire de Paris une ville vivante et vibrante, une ville non seulement plus végétale, respirable et habitable, mais aussi une ville plus accueillante, ouverte sur la société et le monde, et enfin une ville apaisée et joyeuse. 

Notre magnifique capitale est une ville créative, grâce à l’inventivité et l’énergie de ses habitantes et habitants. Mais c’est une ville qui a été trop longtemps pensée pour la voiture et les deux-roues motorisés, avec un modèle d’attractivité économique ringard. Ces dernières années nous ont démontré les effets délétères de cette logique de métropolisation et de course à l’attractivité. Si Paris n’appartient pas qu’aux Parisiennes et Parisiens, il est néanmoins devenu urgent de mettre en place un autre modèle touristique. Avec Frédéric Hocquard, nous portons l’ambition de faire de Paris la capitale du tourisme solidaire, inclusif et durable, et nous travaillons à renforcer le tourisme local, à attirer des voyageurs, français et européens, qui peuvent privilégier un voyage avec un moyen de transport moins énergivore, ainsi qu’à allonger la durée de séjour en milieu hôtelier. Notre vision de l’avenir du tourisme à Paris est celui d’un tourisme plus durable et plus respectueux du climat.

En parlant de tourisme, comment ne pas évoquer la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, qui vont générer un afflux massif de touristes venus de la planète entière et qui représentent l’anti-modèle de ce que nous souhaitons. À moins de 600 jours de l’organisation de ces jeux, nous sommes inquiets de l’explosion des coûts des JOP pour les finances de la Ville. Pour les Écologistes, l’organisation de cet événement ne pourra en aucun cas se faire au détriment de la transition écologique et de la justice sociale. 

Alors que la loi olympique doit être examinée dès demain au Sénat, nous craignons que l’héritage des JOP se traduise surtout par une atteinte aux droits sociaux et aux libertés publiques des Parisiennes et Parisiens. 

Les sujets de sécurité nous occuperons particulièrement en 2023, avec Raphaëlle Rémy-Leleu, désormais présidente de la 3ème commission du Conseil de Paris qui travaille sur la sécurité, l’espace public et les transports.

En 2023, nous sommes arrivés à un tournant historique où nous devons, ensemble, faire les choix décisifs et irrémédiables pour l’avenir de notre ville. Avec la révision du Plan Climat, portée par Dan Lert, le rapport de la Mission d’Information et d’Evaluation “Paris à 50°”, créée à l’initiative des écologistes et présidée par Alexandre Florentin, et enfin l’élaboration du Plan local d’urbanisme bioclimatique, dont Emile Meunier, qui préside la 5ème commission du Conseil de Paris, pilote le travail pour notre groupe, nous avons une opportunité historique de réenchanter le paysage de Paris et d’agir de manière décisive face à l’urgence climatique. 

En adoptant un premier Plan climat dès 2007, la Ville de Paris a commencé à agir pour s’adapter au changement climatique. Mais force est de constater que, jusqu’à récemment, des réticences et des blocages ont empêché l’action municipale d’être pleinement à la hauteur de la crise climatique. Faute d’investissements massifs à la hauteur des enjeux immenses de l’urgence climatique et du fait de l’incohérence d’une politique d’urbanisme et d’aménagement qui ne cesse de densifier et bétonner la ville, Paris ne s’est pas donnée les moyens nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique. Avec la révision du Plan Climat, qui sera présenté cet été, nous voulons faire plus vite, plus local, et plus juste dans la planification écologique de Paris.

Paris n’est pas prête à affronter des pics de chaleurs à 50°, ni même des canicules de plus en plus fréquentes et longues, avec des températures supérieures à 40° en journée et à 20° la nuit. En 2022, c’est une surmortalité de 20% qui a frappé Paris et l’Île-de-France selon Santé Publique France. Paris à 50°, cela signifie une surmortalité des plus vulnérables (personnes âgées, enfants, personnes souffrant de maladies chroniques) et également des plus précaires, comme les personnes qui vivent dans la rue ou dans des logements mal isolés. C’est également des perturbations à prévoir dans les transports, la fermeture de classes, car nombre d’écoles sont de vrais passoires thermiques, et la surcharge du réseau électrique. Paris a été construite pendant des siècles pour un climat tempéré, pas pour le climat de la ville de Séville. Tout l’enjeu pour nous de notre Mission d’Information et d’Evaluation sur Paris à 50°, est de changer de paradigme dans la manière de penser et de concevoir Paris pour l’adapter au nouveau régime climatique. 

Enfin, en 2023, nous espérons que cette majorité adoptera un nouveau Plan d’Urbanisme bioclimatique, qui doit permettre à Paris de dire adieu au modèle dépassé d’un urbanisme dense, polluant et inhospitalier. Nous sommes déterminés à nous battre pour un PLU réellement bioclimatique, qui fixe des règles d’urbanisme strictes afin de permettre aux habitantes et habitants de vivre dans une ville plus fraîche, plus végétale, plus saine et plus abordable. En 2023, nous serons intransigeants sur l’élaboration de ce nouveau PLU bioclimatique. 

Le choix est simple : avec le nouveau Plan Local d’Urbanisme, Paris doit faire le choix de la nature en ville, de la santé environnementale dans tous ses projets, du logement abordable, du développement d’un nouveau modèle économique, local, solidaire et productif. 

Vous l’avez compris, chers amis, les défis qui nous attendent en cette nouvelle année sont immenses. Tout comme les aspirations des Parisiennes et des Parisiens, qui attendent que nous, élus écologistes, menions avec détermination et courage un projet de transformation réellement écologique et solidaire. Le courage, il en faut pour mener les combats écologistes face aux attaques de Macron, Pécresse et les forces de droites qui portent un projet antisocial et inégalitaire de destruction des services publics. A Paris même, alors que nous sommes dans une majorité municipale dans laquelle nous pouvons mettre en place la transition écologique et solidaire, nous devons déployer beaucoup d’énergie pour porter auprès de nos alliés notre projet écologique. Et nos militantes et militants, ainsi que nos élus, n’en manquent pas. 

Je pourrais énumérer longuement les sujets sur lesquels s’investissent les membres de notre groupe, sur la culture, les arbres, les animaux, le logement, la solidarité, l’égalité femme-homme, la propreté, l’éducation, la démocratie participative et beaucoup d’autres…

Un dernier mot pour conclure. Nous le savons, en 2023 nous allons devoir garder nos manches retroussées et on va devoir continuer de prendre nos responsabilités. Il faudra être à la hauteur des défis de l’urgence climatique et de l’urgence sociale. Pour cela, nous aurons besoin d’être unis, de mettre toute énergie, tout notre cœur et toutes nos forces de travail en commun pour faire de 2023 une année de victoires pour l’écologie et la justice sociale.

Pour finir, je veux remercier l’équipe de collab du groupe dont notre secrétaire générale Léa Bellec, les équipes des cabinets de nos adjoints ainsi que les agents de la ville qui fournissent un travail indispensable pour nous permettre de répondre à tous nos ambitieux objectifs.

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