Communiqué de Presse
Vendredi 17 mai 2024, Alice Coffin, Raphaëlle Rémy-Leleu et quatre autres militant·es sont relaxé·es dans le procès-bâillon intenté par Christophe Girard. Sa relation de proximité avec le pédocriminel notoire, Gabriel Matzneff, lui avait été reprochée notamment par les deux élues écologistes de la Ville de Paris. La Justice se place du côté des luttes féministes et écologistes, balayant d’un revers de main les méthodes d’intimidation employées par l’ancien adjoint à la culture.
En juillet 2020, Vanessa Springora publie Le Consentement ; un livre où elle témoigne des violences sexuelles et de l’emprise dont elle a été victime à 14 ans par l’écrivain Gabriel Matzneff, âgé de 50 ans. En découle une enquête judiciaire qui soupçonne que la chambre d’hôtel où sévissaient les viols et agressions aurait été financée par la maison Yves Saint Laurent, via Christophe Girard, secrétaire général. Face à cela, une mobilisation féministe, soutenue et rejointe par les écologistes, demande la démission de celui qui venait d’être renouvelé au poste d’adjoint à la culture de Paris.
Face aux voix de celles et ceux qui ont le courage de lever le silence et de soutenir ces témoignages, Christophe Girard s’enferme dans l’impunité la plus décomplexée en portant plainte le 28 janvier 2021 contre des militant·es, dont les élu·es du groupe Les Écologistes de la ville de Paris : Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu.
Les Écologistes de la ville de Paris saluent la clairvoyance de la Justice. Ce délibéré rappelle le rôle central que jouent les lanceuses et lanceurs d’alerte. Cependant, la Justice aurait pu aller plus loin en condamnant Christophe Girard pour procédure abusive.
Pour Fatoumata Koné, Présidente de groupe : « Nous devons écouter et défendre ces voix qui osent dénoncer les violences faites à l’endroit des enfants. Ne soyons pas complices. Merci à Alice Coffin, Raphaëlle Rémy-Leleu et les autres militantes et militants écologistes d’avoir fièrement porté ce combat. C’est le sens de l’Histoire ». Pour Alice Coffin : « Ces paroles ne peuvent plus être étouffées, les procès comme celui-ci sont indignes et doivent cesser. Nous ne nous tairons pas ». « Ce procès-bâillon est une énième inversion de la responsabilité, une énième épreuve imposée aux victimes et leurs soutiens. Mais cela ne fonctionne plus. Nous participons à une révolution féministe, nous continuerons ! » ajoute Raphaëlle Rémy-Leleu.
