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Violences policières : Courrier au préfet de police de Paris

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Monsieur le Préfet,

Nous souhaitons vous faire part de notre plus vive inquiétude quant aux opérations de maintien de l’ordre, en particulier lors des manifestations ayant lieu presque chaque soir depuis le 16 Mars. Les textes internationaux et les fondements de notre République garantissent la liberté de manifester, comme vous le savez, et si la Loi punit les organisateurs d’une manifestation non déclarée, elle ne s’applique pas aux participant·es à ces manifestations sans organisateurs formellement  identifiables. 

Jeudi 16 Mars, à l’annonce du recours à l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans vote la réforme des retraites, un premier rassemblement a eu lieu Place de la Concorde face à l’Assemblée Nationale. Vers 19 h 30, sans sommations audibles, les forces de l’ordre ont activé les canons à eau et les gaz lacrymogènes, puis les grenades assourdissantes, sur des manifestant·e·s pacifiques, à l’exception des quelques feux allumés. Très vite la situation s’est dégradée, les forces de l’ordre repoussant brutalement plusieurs milliers de personnes vers l’unique sortie au compte-gouttes et les rues adjacentes sous les gaz lacrymogènes au milieu de la circulation automobile. Depuis cette date, ce scénario s’est reproduit chaque soir de manifestation dans de nombreux quartiers de Paris. 

Contrairement aux manifestations que nous connaissons depuis deux mois, réunissant plusieurs centaines de milliers de personnes, et qui se sont déroulées dans de bonnes conditions, les rassemblements et manifestations de fin de journée ayant lieu depuis le 16 Mars ne font pas état, selon les observateurs·rices, de la présence de « Black Bloc ». Or, les violences policières dont nous découvrons chaque jour les images ne sont pas acceptables, indignes de notre Police de la République et nous dénonçons ce recours non proportionné à une violence illégitime face à des  manifestant·es pour l’immense majorité pacifiques et dont les seuls actes répréhensibles se limitent à des feux de poubelles.

Nous constatons avec amertume le retour de certaines pratiques policières non autorisées que nous condamnons : multiplication d’arrestations arbitraires ne donnant pas lieu à poursuites ultérieures, nassages rendant extrêmement difficile la sortie des lieux de rassemblement ou intimidations et menaces sur des manifestant·es, street medics, observateurs·rices de la LDH ou journalistes avec parfois coups et confiscation ou destruction de leur matériel.

Mais surtout, ce que nous dénonçons prioritairement, c’est la violence des charges policières contre les manifestant·es. Personnes jetées à terre, coups de matraques violents assénés au hasard, coups de poing, personnes traînées au sol, refus de laisser sortir des personnes avec de jeunes enfants, personnes interpellées au hasard, recours massif aux grenades lacrymogènes et assourdissantes, escalade de violence et humiliations de la part de certaines unités comme la BRAV-M, instauration d’un climat ne conduisant pas à l’apaisement mais à la peur et à la dissuasion de participer à un mouvement revendicatif… 

À une année des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et quelques mois avant la Coupe du Monde de rugby, le message que ces images quotidiennes insoutenables envoie au monde entier est désastreux comme le fût celui des images du Samedi 28 Mai 2022 au Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions. 

À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation massive, où les jeunes devraient être particulièrement représenté·es, nous, élu·es du groupe Les Écologistes au Conseil de Paris, vous demandons solennellement, Monsieur le Préfet, de tout mettre en œuvre pour garantir le droit fondamental en démocratie de manifester, de garantir le calme et la sécurité des participant·es et de mettre fin aux méthodes violentes de maintien de l’ordre que nous observons parfois même à l’encontre du cortège syndical.  

Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de nos respectueuses salutations.

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